Hier mardi 20, s’est ouvert le sommet des peuples sur le changement climatique à Cochabamba. En réponse à la débâcle du sommet de Copenhague Cop15 de l’an dernier, à l’unilatéralité des négociations et aux répressions brutales des manifestations, Evo Morales avait proposé d’organiser un sommet sur le climat ou les populations auraient leur mot à dire.
Les délégations de 136 pays réunissant plus de 10 000 personnes ont répondu à l’appel et sont entrain de débattre afin de poser d’autres options plus contraignantes et moins futiles que ce qui a été finalement décidé à Copenhague.
Nous tenterons avec nos maigres moyens de relayer les différentes informations sur le déroulement de ce sommet. Voici en premier lieu une note sur l’inauguration provenant d’un site gouvernemental équatorien, l’initiative équatorienne Yasuní ITT ayant été la seule démarche concrète annoncée à Copenhague, nous commençons donc par là.
Ce mardi 20 avril a été inaugurée officiellement, à Cochabamba (Bolivie), la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement climatique et les Droits de la Terre-Mère avec la participation de plus de 10 000 délégués venant de 136 pays. Parmi les délégations la représentation équatorienne regroupe environ 400 personnes.
Durant la cérémonie d’inauguration le président de l’État Plurinacional de la Bolivie, Evo Morales, principal promoteur de la conférence, a parlé du changement climatique comme effet de l’exploitation des ressources naturelles part le système capitaliste qui a détruit la nature d’une manière féroce, prenant le "progrès" comme prétexte.
Les participants de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement climatique et les droits de la Terre-Mère débattront jusqu’à jeudi autour de 17 ateliers thématiques afin de poser d’autres options face aux résolutions du Sommet de Copenhague.
Ce mardi s’est déroulé un atelier sur les causes structurelles du changement climatique. L’événement a eu lieu dans le Colisée d’Univalle. À cette réunion la Ministre Coordinatrice du Patrimoine, Marie Fernanda Espinosa, a participé en tant que représentante de l’Équateur et á ses côtés Álvaro García Linera, Henry Leff Zimmerman, Edgardo Lander et Fred Magdoff.
La Ministre Marie Fernanda Espinosa a présenté l’Initiative Yasuní ITT fondée sur le principe de responsabilité solidaire, pour laquelle l’Équateur cherche l’adhésion de la communauté internationale, afin de laisser sous terre 900 millions de barils de pétrole dans la zone du Yasuní ITT [1].
Elle a rappelé l’importance de l’Initiative pour la protection de l’une des plus importantes réserves de biodiversité de la planète, où vivent des villages qui se trouvent en isolement volontaire comme les Huaorani, Tagaeri et Taromenane. Elle a lancé un appel pour le respect des processus de négociation des Nations Unies : “Nous ne laissons pas hypothéquer le système multilatéral des Nations Unies par les intérêts de quelques-uns, il faut remettre ce processus de négociation en cause”, a-t-elle conclu.
Demain, mercredi 21 avril, la Ministre Espinosa aux côtés de Ricardo Patiño, Chancelier équatorien, offriront une conférence de presse avec pour objectif de faire connaître l’initiative Yasuní ITT et d’en renforcer les appuis. Cette conférence de presse se déroulera à 11h30, heure de Bolivie, dans le salon d’architecture d’Univalle.
Ministère Coordonnateur du Patrimoine
Source : elciudadano.gov.ec "Conferencia Mundial de los Pueblos sobre Cambio Climático y los Derechos de la Madre Tierra se inauguró"
Traduction : Primitivi
[1] Sur le projet Yasuni ITT voir le site officiel du projet "SOS Yasuni" et deux articles en rapport "Correa propose une loi d’expropriation pétrolière", "Correa met en danger son initiative pour protéger la biodiversité"