La haute autorité de justice a rejeté la requête de l’Ordre des Avocats du Brésil (OAB) qui demandait que la loi d’Amnistie soit révisée. La loi du pardon a éliminé la possibilité de juger les responsables de la dictature militaire brésilienne qui a sévit entre 1964 et 1985.
Avec 7 votes pour et 2 contre, le Tribunal Suprême Fédéral (STF) a débouté la demande et a argumenté sa décision en considérant que "le Brésil a fait un geste en faveur de la concorde nationale et il doit être respecté". Dans le même sens, le magistrat Celso de Melo a justifié que "l’amnistie a été un acte d’amour, fondé sur la coexistence pacifique des citoyens".
Ayres Britto et Ricardo Lewandowski, des membres de la STF ont voté en faveur de la révision de la loi et ont indiqué qu’ils recourront aux tribunaux internationaux afin que la loi d’amnistie soit révisée.
Amnistie Internationale a condamné la décision du Tribunal Suprême et a déclaré que c’est "un déshonneur fait à la mémoire des milliers de gens qui ont été assassinés, torturés et violés par l’État".
Dans le même sens l’OAB a qualifié la décision du Tribunal comme "un recul par rapport à la Constitution et aux conventions internationales qui indiquent que la torture est un crime contre l’humanité qui est imprescriptible".
L’État brésilien reconnaît 400 disparus et morts durant la dictature, en plus des milliers de torturés par le régime de facto.
Source : Agencia Pulsar "Tribunal Supremo de Brasil ratificó la amnistía a los represores militares"Retour ligne manuel
Traduction : Primitivi