Honduras : Les États-Unis se dédient de leur parole, Micheletti restera à la tête de l’État

La présidence d’Obama déçoit chaque jour un peu plus. Dans le cas du Honduras les USA ferment les espoirs de démocratie et consacrent un dictateur, ce dernier est soutenu par une frange républicaine qui a su bloquer les promotions prévus par Obama dans son administration.
Micheletti restera donc au pouvoir et la guerre civile reprend de plus belle dans le petit pays d’Amérique Centrale. Décidemment les États-Unis, quelle que soit leur couleur politique, sont la plaie de l’Amérique Latine.

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La présidence d’Obama déçoit chaque jour un peu plus. Dans le cas du Honduras les USA ferment les espoirs de démocratie et consacrent un dictateur, ce dernier est soutenu par une frange républicaine qui a su bloquer les promotions prévus par Obama dans son administration.
Micheletti restera donc au pouvoir et la guerre civile reprend de plus belle dans le petit pays d’Amérique Centrale. Décidemment les États-Unis, quelle que soit leur couleur politique, sont la plaie de l’Amérique Latine.

Micheletti présidera le Gouvernement d’Unité au Honduras

Bien que le président constitutionnel du Honduras n’ai pas encore envoyé sa liste de candidats pour le Gouvernement d’Unité,et ce quelque soit la désicion du Congrès de réintégrer ou non Zelaya au pouvoir, décision qui n’a pas encore été prise.

Rafael Pineda Ponce, ex-ministre de la Présidence du gouvernement de facto, a assuré ce jeudi dans une conférence de presse que celui qui présidera le Gouvernement d’Unité Nationale sera l’actuel président illégitime, Roberto Micheletti, alors que le Congrès n’a pas encore abordé la question de la restitution du président constitutionnel, Manuel Zelaya, pour lequel l’échéance arrivait ce jeudi 5 novembre.

Comme don Roberto Micheletti est le président constitutionnel de la République (...) il est normal que la présidence de ce cabinet revienne à don Roberto Micheletti", a expliqué Pineda Ponce.

Après avoir été remis en question par la presse sur du pourquoi le président constitutionnel, Manuel Zelaya, ne compose pas le nouveau gouvernement, Ponce a répondu qu’à aucun endroit dans le texte de l’accord il est dit que le président Zelaya doit immédiatement intergrer le nouvel Exécutif, mais c’est le Congrès qui décidera si Zelaya revient à son poste.

Quelques minutes avant, le cabinet du gouvernement de facto a émis un communiqué où il présente son renoncement aux charges occupés illégitimement pour passer à la formation du Gouvernement d’Unité Nationale envisagé dans l’Accord Tegucigalpa-San José, a informé l’envoyée spéciale de teleSUR, Regina Osorio.

"Actuellement les représentants de la Commission de Vérification se trouvent entrain d’essayer d’influencer le président Zelaya pour qu’il donne une réponse rapide afin d’envoyer la liste de ses candidat qui doivent composer le cabinet", a informé Pineda.

Parmi les noms de ceux qui formeront le nouveau cabinet Carleton Corrales, Julio Larios, Luci Navarrete, Marco Antonio Reyes, Alberto Sánchez, Gaspar Vallecillo, Maricela Bustillo, Roberto Leiva, Jorge Salgado, entre autres, le reste des partis qui auront une représentation au sein de ce Gouvernement seront choisis par Micheletti.

Selon Pineda la décision de Micheletti en ce que toutes les forces politiques soient représentées dans ce gouvernement, il attendra jusqu’à minuit, heure locale (06:00 GMT) pour qu’arrive la liste des candidats présentés par Zelaya, si elle n’arrive pas "nous attendrons un peu plus", a-t-il indiqué.

Source : TeleSur Micheletti presidirá Gobierno de Unidad en Honduras
Traduction : Primitivi

Micheletti se maintient à la tête du "Gouvernement d’Union et de Réconciliation"

Le président de facto du Honduras, Roberto Micheletti, a annoncé la mise en place de ce qu’il a appelé le Gouvernement d’Unité et de Réconciliation, et qui selon l’Accord Tegucigalpa-San José doit être désignée par les deux parties avant minuit (vendredi 06.00 GMT).

"Je m’enorgueillit d’annoncer cette nuit que nous avons terminé la formation du Gouvernement d’Unité et de Réconciliation dans la limite établie dans le calnderier de l’Accord Tegucigalpa-San José", a souligné Micheletti.

Quelques heures avant l’équipe du gouvernement de facto lors d’une réunion plénière a renoncé à ses charges pour faciliter la création du gouvernement demandé par l’accord.

Le Honduras ils ont une habileté spéciale pour toucher le ciel, pour éblouir tous le monde, pour mobiliser des personnalités et pour faire croire au monde qui est capable de surpasser la crise jusqu’à ce qu’à plusieurs reprises on même recommence à surpasser en jetant par terre ce qui a coûté tant de travail.

Vendredi passé la plupart des journaux autour du monde (excepté LE MONDE) ont titré leur tirage avec la restitution imminente de Zelaya et que l’on était à un pas de la reprise de ses fonctions. Certains journaux locaus avaient même annoncés la "fin de la crise" dans le pays d’Amérique centrale. Rien de plus éloigné de la réalité que ces déclarations. Seulement une semaine après la signature de l’accord qui devait mettre un terme à la crise, les deux parties en présence ont même été incapables d’en respecter le premier point qui demande la formation "d’un gouvernement d’unité et de réconciliation".

Ainsi tout continue comme avant au Honduras. Le libérateur Francisco Morazán a toujours sa statue, monté sur son cheval en fer, il pleut dans Tegucigalpa, le mouvement "de la résistance au coup d’État" est dans la rue, Zelaya est cloîtré depuis plus d’un mois dans l’ambassade du Brésil et Micheletti est depuis plus de quatre dans le palais présidentiel. Tout continue comment avant.

L’histoire est plus ou moins la suivante : Selon l’un des points de l’accord signé la semaine passée par les négociateurs de Zelaya et de Micheletti, un Gouvernement d’unité et de réconciliation aurait dû être formé le jeudi 5. L’accord ne précisait cependant pas qui devait présider ce gouvernement. Les partisans du président destitué ont dit alors que ce serait une "farce" d’entrer dans un gouvernement présidé par Micheletti. Et de celà il a été impossible de sortir. Micheletti a reçu de tous les partis les noms des candidats qui composeront ce gouvernement de coalition. De tous, sauf Zelaya [NDT : Zelaya n’a pas été consulté car comme l’a déclaré le porte-parole de Micheletti "il n’est pas chef de parti" (voir ici), et maintenant on lui repproche de ne pas avoir donné sa liste].
En parallèle Micheletti a demandé à ses ministres de démissionner, mais il s’est obstiné à vouloir présider ce nouveau gouvernement. Et là l’affaire recommence à stagner. Pendant ce temps le temps passe et le putsch continue de s’arc-bouter et en occasionnant chaque jour plus de coups [NDT : arrestations arbitraires, tortures, etc.].

Comme Hilary Clinton, l’OEA, l’UE, Oscar Arias, ou Hugo Chávez, l’ex-président chilien Ricardo Lagos et la Secrétaire du Minisère du Travail du gouvernement d’Obama, de Hilda Solís sont venus ’écraser contre le mur hondurien. Un mur monté de manière égale avec l’entêtement et la peur. Les uns par vengeance, et les autres pour finir leurs jours en exil.

Fin de la paix

Dès que sonneront les douze coup de minuit le soi-disant accord pour ramener la tranquilité dans le pays aura sauté en l’air.
Parce que même le premier point de l’accord n’aura pas été rempli. Les membres du mouvement de résistance contre le coup d’État ont compris que Micheletti continue de tirer le diable par la queue et ils ont annoncé qu’ils boycotteraient les élections : "pour commettre un coup d’État, ils n’ont demandé à personne mais maintenant, même pour convoquer le Congrès, ils consultent toutes les institutions possibles" a expliqué Juan Barahona, leader des Zelayistes.

Cependant, le coup le plus ravageur pour les espoirs de restitution de Zelaya est arrivé hier des États-Unis ; Le Sous-Secrétaire d’État Thomas Shannon, a fait comprendre que "les États-Unis reconnaîtront des résultats des élections que Zelaya revienne ou non au pouvoir, que sa restitution et le gouvernement d’unité sont deux choses différentes et que le Congrès a le dernier mot pour le retour de Zelaya" a-t-il déclaré sur CNN [NDT : de ce fait les États-Unis font acte de parjure en ne respectant par la promesse prononcée devant le monde entier fin octobre].

Pendant ce temps dans la rue le climat redevient chaque jour plus tendu. Hier il a une bombe de fabrication artisanale a explosée dans des bains publics du centre de Tegucigalpa. La détonation n’a provoqué que des dégâts matériels. Le jour précédent des inconnus ont lancé une grenade offensive contre une station radio (qui appuie Micheletti) et dont l’explosion a légèrement blessé deux techniciens son. Depuis qu’a commencé la crise politique, au moins 20 bombes ont été placées dans des bâtiments publics, des affaires privées ou des médias. La crainte à partir de maintenant est que ce ne soit pas seulement l’accord qui saute en l’air.

Source : Vos El Soberano Micheletti se mantiene al frente de un "Gobierno de Unión y Reconciliación"
Traduction : Primitivi


Les États-Unis se dédient de leur parole et annoncent qu’il reconnaîtront les élections avec ou sans Zelaya

Les États-Unis reconnaîtront le résultat des élections honduriennes bien que le président Manuel Zelaya n’ait pas été restitué, ou si cela arrive après celles-ci, a déclaré ce jeudi le sénateur républicain Jim DeMint, il a assuré disposer "de garanties" à ce sujet. [NDT : Mr DeMint affilié au groupe religieux conservateur "The Family" voir ici, il avait qualifié le putsch de Micheletti comme étant “une garantie de la liberté.”, voir ici]

"La secrétaire (d’État) Clinton et le Vice Secrétaire (pour l’Amérique Latine) Thomas Shannon m’ont garanti que les États-Unis reconnaîtront le résultat des élections honduriennes, que Manuel Zelaya soit restitué ou non", a fait remarquer DeMint dans un communiqué. Cette reconnaissance se produira également si "le vote pour le restituer se produit avant ou après le 29 novembre", date des élections, a assuré le sénateur de Caroline du Sud.

Le Congrès hondurien doit se réunir pour voter, avec une consultation préalable avec au moins la Cour Suprême, sur la nécessité de restituer Zelaya, qui évincé de sa charge et expulsé du pays grâce à un coup d’État en juin dernier.

"Devant ce compromis qu’il demandais depuis des mois, il (DeMint) lèvera ses objections à la nomination d’Arturo Valenzuela comme Vice Secrétaire pour l’Amérique Latine et de Thomas Shannon pour devenir Ambassadeur des États-Unis au Brésil", ajoute DeMint dans son communiqué.

En juillet il avait mis un veto sur les deux nominations présentées par le président Barack Obama. "Je me satisfait d’informer que le gouvernement Obama a finalement rectifié sa politique confuse au sujet du Honduras", fait-il remarquer dans son texte.

"J’espère que la secrétaire Clinton et monsieur le Shannon tiendront leur parole, mais c’est le début du processus, non la fin. Je surveillerai attentivement les élections et je continuerai de superviser étroitement les actions futures de notre gouvernement au sujet du Honduras et de l’Amérique Latine", a-t-il ajouté. Grâce à ce "compromis", le gouvernement qui prend le pouvoir au Honduras en janvier "peut disposer du plein appui des États-Unis et, j’espère, de toute la communauté internationale", a ajouté le sénateur.

Le gouvernement américain s’est targué d’une ambiguïté croissante dans les dernières semaines au sujet de la crise hondurienne, spécialement après le retour inespéré de Zelaya au pays et son refuge dans l’ambassade brésilienne.

En même temps, Clinton a envoyé son Vice Secrétaire Shannon à Tegucigalpa la semaine passée pour arracher un accord à Zelaya et au gouvernement de facto de Roberto Micheletti. L’accord stipulait que le retour de Zelaya passait par l’approbation du Congrès, en même temps que se constituait un gouvernement d’unité nationale.

Shannon a lui-même laissé entrevoir avant de quitter le pays que les États-Unis considéraient qu’à partir de ce moment la crise était exclusivement entre les mains des Honduriens.

"Nous éclaircissons déjà notre position sur le président Zelaya et sa restitution : nous croyons qu’il devrait être reinstauré (au pouvoir)" a dit le porte-parole du Département de l’État, Ian Kelly, jeudi. "Maintenant c’est un processus hondurien qui s’est initié avec l’accord du week-end passé", a-t-il ajouté.

Pour sa part Zelaya a fini lui-même par donner un nouvel ultimatum pour que le Congrès le restitue, posé pour ce vendredi minuit (samedi 06H00 GMT). Le président du Congrès, José Angel Saavedra, a assuré que "il ne va pas donner de retards il ni va fuir sa responsabilité historique" de soumettre l’accord à un vote, mais il n’a pas non plus donné de date concrète.

Source : Vos El Soberano EEUU se descara y anuncia que reconocerá elecciones con o sin Zelaya
Traduction : Primitivi