Les malheurs économiques honduriens et les conseils de Rosett aux putschistes. Le gouvernement de facto reproche aux USA ses malheurs économiques, mais continue à payer les compagnies de lobbying étasuniennes.
Roberto Micheletti : Putschiste et président de facto, industriel hondurien, ancien président du Congrès du Honduras
Il a été demandé lors d’une réunion récente, dans la salle de presse au palais présidentiel à Tegucigalpa, l’exactitude de l’affimation du New York Times indiquant que le gouvernement de facto a dépensé au moins 400.000$ jusqu’à présent pour une "campagne de lobbying intense” aux Etats-Unis, le président de facto Roberto Micheletti est reporté dans La Tribuna comme répondant que “les calculs ont été déjà faits et nous savons tout à fait bien combien cela coûte” avant de confirmer que la somme estimée semble assez exacte. Aucune explication pour savoir si Micheletti croit que le fait qu’il sait combien il paie justifie l’entreprise, ou pourquoi il y a eu d’incessantes plaintes de la part des golpistas à propos de l’allocation passée du Président hondurien Mel Zelaya à propos de fonds pour les projets domestiques.
Selon Micheletti, le fait de louer les services de sociétés de Washington comme Cormac Group and Chlopak, Leonard, Schechter & Associates est complètement en harmonie avec “ce que la loi dit que nous pouvons faire” et ne est cela n’est pas tant une campagne qu’une présentation d’informations que son gouvernement pense que les Etats-Unis doivent être informés.
Quant aux projets domestiques qui sont actuellement poursuivis au Honduras, ceux-ci incluent une promesse faite par Micheletti améliorer des conditions de la salle de presse au palais présidentiel et un article Forbes.com par Claudia Rosett reproduite sur la page 10 de l’édition du 10 octobre de La Tribuna avec la spécification “Publicité Politique Payée” sur le coin supérieur.
Claudia Rosett : Journaliste néocons US, travaille pour Forbes et Fox News, ex-journaliste du Wall Street Journal
La distraction de la spécification est fournie par les incohérences stylistiques dans l’écriture de l’article, tel que le titre anglais “Win Over Washington One Nuke at a Time” (La victoire sur Washington une bombe nucléaire à la fois) n’a été traduit qu’à moitié : “Una victoria sobre Washington Nuke At A Time” Les lecteurs lisant d’un air détaché le papier rapidement pourraient mal interpréter la victoire sur Washington, d’autant plus que la photographie considérable de Zelaya et de Micheletti se serrant la main sur un canapé, pourrait signifier le fait que Micheletti ai dépensé un montant de 400 000 dollars en lobbying aux USA a résolu le problème hondurien.
Une lecture plus minutieuse révèle que Rosett, ex-journaliste du Wall Street Journal a écrit l’article comme un mémo pour Micheletti de la part de "Hope and Change Global Consulting Service in Washington, D.C.” – dont la nature fictive indique avec un peu de chance qu’elle n’a pas agi en tant qu’agent payé par le budget de Micheletti –. Le mémo commence en compatissant avec la situation difficile du président de facto le décrivant comme un paria global suite à l’enlèvement juridique et constitutionnel de Zelaya et en l’informant que “[r]ight now, votre classement à la Maison Blanche se situe quelque part au-dessous de celui du Dalaï-lama et du Comité Olympique international.” Au lieu de suggérer que s’inquiéter pour les droits de l’homme ou l’athlétisme pourrait renforcer la réputation de Micheletti, cependant, Rosett lui conseille d’abandonner sa quête de la démocratie et considérer trois modèles contemporains pour assurer l’acceptation par Washington.
Le premier modèle que Rosetta concocté est traduit comme la “Método Mullah Mad” dans lequel “Mullah Mad” ne se révèle être pas une figure peu connue en Afghanistan, mais plutôt le résultat d’une mauvaise traduction de “la Méthode du Mollah Fou” – c’est-à-dire la politique iranienne de séduction de l’administration Obama en passant par la préparation de champignon atomique –. Une autre tactique diplomatique iranienne citée par Rosett inclut “le financement, l’entraînement et l’équipement d’un certain nombre de groupes des terroristes,” qui est plus efficace apparemment que de simplement se fournir en groupes terroristes déjà formés en Colombie en leur donnant un travail dans la sécurité au Honduras – un arrangement de post-putsch confirmé par les Nations Unies et le président de la Commission de Sécurité du Congrès hondurienne –.
Les deux autres modèles de Rosett sont tirés de la Corée du Nord et du Venezuela. Le dernier semble offrir la transition la plus fluide pour le régime de Micheletti est donné par l’attention de Rosett sur les fermetures de médias vénézuéliens, bien que le régime puisse avoir à apprendre à adopter ces actions basées sur le non renouvellement des licenses de transmission. Aucun des trois modèles ne recommande des campagnes intenses de lobbying aux Etats-Unis, ce qui suggère également l’indifférence étasunienne envers les méthodes vraiment démocratiques.
Après avoir conclu que Micheletti n’a simplement pas “cette qualité radicale messianique” que les Etats-Unis trouvent si attrayant – en dépit du fait qu’il a été annoncé dans El Heraldo en septembre comme déclarant qu’une invasion du pays par la communauté internationale pour l’évincer du pouvoir aurait pour résultat la compréhension que Dieu était du côté du Honduras – Rosett offre cinq paragraphes de suggestions pour le président de facto basées sur des leçons issuent de son schéma de trois modèles. Les suggestions incluent l’invitation du fondateur du programme nucléaire du Pakistan au Honduras à connaître la vie nocturne - bien que Rosett oublie de rappeler à Micheletti de ne pas programmer de couvres-feu pendant cette visite – et le report des élections de novembre, “de préférence en faisant tourner des reports de six mois.” La Tribuna néglige d’une façon ou d’une autre d’accentuer la dernière suggestion en la mettant en gras.
Rosett est identifié à la fin de l’article comme “journaliste en résidence avec la Fondation pour la Défense des Démocraties”, une visite sur le site internet de l’organisation informe que les programmes de la FDD listés sur le site ont des noms comme le "Centre pour la Recherche sur le Terrorisme”, “Avenir du Projet de Terrorisme”, et “Coalition Contre les Média Terroristes”. Le créateur de site pourrait avoir bien fait, cependant, pour au moins se retenir de l’inclusion de la définition de terrorisme comme “l’utilisation délibérée de violence contre les civils pour accomplir des objectifs politiques,” pour rendre plus difficile son application aux événements honduriens comme celui des enseignants antiputsch exécutés d’une balle dans la tête.
La FDD prétend attacher une grande importance au journalisme d’investigation, en dépit du fait que les préoccupations historiques du mot "terrorisme" n’étaient généralement pas accompagnées en priorité d’une recherche sur la génération de la peur, et que la pratique de journalisme d’investigation n’était généralement pas accompagnée par l’étiquette “Publicité Politique Payée”. Quant aux paiements prétendument reçues par des membres actuels de l’Assemblée Administrative de la FDD, avec les tours précédement joués par l’US Defense Department’s Defense Policy Board Advisory Committee, Rosett manque de suggérer le “Richard Perle Model” à Micheletti, selon lequel Perle recommanderait une invasion hondurienne de l’Iraq conformément à ses propres intérêts financiers.
Un différent modèle hondurien est offert par le New York Times, qui propose la séquence plus simple : “D’abord, déposez le président. Deuxièmement, engagez un lobbyiste”. Concernant les intérêts financiers des bienfaiteurs de la dernière moitié de la séquence, le papier n’explique pas si le paiement de 400 000 dollars aux sociétés de lobbies étasuniennes par le Honduras figurent dans la plainte du gouvernement putschiste indiquant que le Honduras a perdu $400 millions en raison des sanctions internationales. Quant aux autres contrats récemment contractées comme l’engagement supposé de vigiles pour sécurisé les futures pertes en biens matériels, Micheletti nie dans l’édition du 10 octobre de La Tribuna l’existence de paramilitaires colombiens employés dans le secteur de sécurité privé du pays.
Il semblerait que Claudia Rosett commence à suivre un modèle “Paramilitaire Colombien” auto-prescrit , si nous estimons que la raison d’être* paramilitaire est d’agir en suivant les désirs gouvernementaux sans impliquer le gouvernement lui-même. L’engagement de Rosett à ce modèle est, cependant, mis en doute par le fait que payer des annonces publicitaires politiques est toujours plus efficace quand elles décrivent une chronique des mérites de ceux à qui elles font de la publicité plutôt que les attributs controversés de ceux à qui elles n’en font pas.
[* NDT : en français dans le texte]
Belén Fernández
Source : The Narco News Bulletin
Article original en anglais en espagnol
Traduction : Primitivi