Honduras : Qui appuie Micheletti et le gouvernement de facto ?

Le Honduras est l’un des pays les plus pauvres du continent américain (le troisième dans le classement des pays pauvres). 63 % des familles honduriennes souffrent d’une malnutrition et des milliers d’enfants et de petites filles vivent dans la rue.

En 2006 Le Honduras a signé le Traité de libre échange (ALENA) avec les USA. La conséquence de la signature précitée pour le pays de l’Amérique centrale, qui l’a souscrit avec les prétentions d’augmenter ses exportations et d’obtenir un plus grand investissement étranger, a consisté en ce que celles-ci ont diminué et que le déficit commercial du Honduras avec le géant du nord a augmenté. L’agriculture hondurienne s’est appauvrie encore plus et des milliers de postes de travail ont été perdus dans le secteur des médicaments génériques, car en même temps que l’accord de l’ALENA le Honduras avait dû accepter la condition de la protection des patentes pharmaceutiques étasunienne, et donc subir l’interdiction de produire des médicaments génériques copie de médicaments US.
[NTD : l’ALENA représente le processus "classique" de confiscation des richesses d’un pays pauvre par un autre plus puissant, en arguant de la liberté du commerce. Cela est admirablement décris par Eduardo Galeano dans le livre "Les veines ouvertes de l’Amérique Latine" voir une fiche ici. Mis en place lors des colonisations, le processus de pillage et de confiscation est toujours actif et il est continu, il est placé depuis plusieurs année sous l’égide d’organismes globaux tel que l’OMC qui, sous couvert d’équilibrage des échanges commerciaux, planifient en fait un pillage généralisé et planétaire.]

À travers le processus particulier de l’évolution lente du président Mel Zelaya vers la gauche, en 2008 le Honduras a été admis au sein du consortium pétrolier Petrocaribe (l’entreprise formée par des entreprises nationales pétrolières latino-américaines) et il s’est incorporé à l’ALBA en aoùt 2008.
[NDT : ce dernier point ainsi que le rapprochement avec Ortega et les critiques de Zelaya sur l’ingérence des USA au Venezuela et en Bolivie ont fini de sceller l’animosité croissante de l’oligarchie hondurienne contre le président et accrut les inquiétudes de Washington, ce qui a certainement décidé le putsch dont nous sommes témoin].

La version officielle pour le coup d’état, l’ex-vice-président du Costa Rica, Kevin Casas-Zamora, l’a donnée en déclarant à la BBC Monde que “Zelaya est resté sans appui de l’élite politique et qu’il était en confrontation avec le Congrès. Cette situation a créé un dilemme dans les possibilités de gouvernance, qui n’était surmontable seulement si Zelaya abandonnait ses prétentions à modifier la Constitution et si un mécanisme était créé, celui qui permettait à l’exécutif et aux députés de prendre des décisions de manière collégiale”. En résumé, l’oligarchie hondurienne, au pouvoir dans le pays depuis des lustres, prétendait que Mel Zelaya fût président mais sans gouverner.

La position ferme de Zelaya face aux institutions politiques honduriennes, définie plus qu’une fois comme "têtue" par les élites de l’Amérique centrale et la vieille oligarchie locale, a généré un fort conflit interne où les accusations contre le président constitutionnel ont déferlés dans les sous des qualificatifs de “populiste“ (conséquence de l’augmentation du salaire minimum et des approches de consultation populaire à travers d’une quatrième urne dans le but de voir si la population voulait un changement constitutionnel). La stratégie de déstabilisation des forces réactionnaires s’est conclue par un coup d’état qu’elles ont cherché justifier par des raisons invraisemblables et des argumentations incroyables. Aucun pays de la planète n’a officiellement appuyé les putschistes, ce qui est une première historique par rapport à ce type d’événement.

Ce qui s’est passé au Honduras a été un coup d’état néolibéral, au bénéfice des plus riches et d’une classe moyenne peu nombreuse qui à la prétention de devenir riche. [NDT : Zelaya disait lui-même à El Pais le jour du putsch "j’ai pensé faire les changements à l’intérieur du schéma néolibéral. Mais les riches ne cèdent ni un penny. Les riches ne veulent rien céder de leur argent. Ils veulent tout garder pour eux. Alors, logiquement, pour faire des changements il faut incorporer le peuple".]

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Le Honduras est l’un des pays les plus pauvres du continent américain (le troisième dans le classement des pays pauvres). 63 % des familles honduriennes souffrent d’une malnutrition et des milliers d’enfants et de petites filles vivent dans la rue.

En 2006 Le Honduras a signé le Traité de libre échange (ALENA) avec les USA. La conséquence de la signature précitée pour le pays de l’Amérique centrale, qui l’a souscrit avec les prétentions d’augmenter ses exportations et d’obtenir un plus grand investissement étranger, a consisté en ce que celles-ci ont diminué et que le déficit commercial du Honduras avec le géant du nord a augmenté. L’agriculture hondurienne s’est appauvrie encore plus et des milliers de postes de travail ont été perdus dans le secteur des médicaments génériques, car en même temps que l’accord de l’ALENA le Honduras avait dû accepter la condition de la protection des patentes pharmaceutiques étasunienne, et donc subir l’interdiction de produire des médicaments génériques copie de médicaments US.
[NTD : l’ALENA représente le processus "classique" de confiscation des richesses d’un pays pauvre par un autre plus puissant, en arguant de la liberté du commerce. Cela est admirablement décris par Eduardo Galeano dans le livre "Les veines ouvertes de l’Amérique Latine" voir une fiche ici. Mis en place lors des colonisations, le processus de pillage et de confiscation est toujours actif et il est continu, il est placé depuis plusieurs année sous l’égide d’organismes globaux tel que l’OMC qui, sous couvert d’équilibrage des échanges commerciaux, planifient en fait un pillage généralisé et planétaire.]

À travers le processus particulier de l’évolution lente du président Mel Zelaya vers la gauche, en 2008 le Honduras a été admis au sein du consortium pétrolier Petrocaribe (l’entreprise formée par des entreprises nationales pétrolières latino-américaines) et il s’est incorporé à l’ALBA en aoùt 2008.
[NDT : ce dernier point ainsi que le rapprochement avec Ortega et les critiques de Zelaya sur l’ingérence des USA au Venezuela et en Bolivie ont fini de sceller l’animosité croissante de l’oligarchie hondurienne contre le président et accrut les inquiétudes de Washington, ce qui a certainement décidé le putsch dont nous sommes témoin].

La version officielle pour le coup d’état, l’ex-vice-président du Costa Rica, Kevin Casas-Zamora, l’a donnée en déclarant à la BBC Monde que “Zelaya est resté sans appui de l’élite politique et qu’il était en confrontation avec le Congrès. Cette situation a créé un dilemme dans les possibilités de gouvernance, qui n’était surmontable seulement si Zelaya abandonnait ses prétentions à modifier la Constitution et si un mécanisme était créé, celui qui permettait à l’exécutif et aux députés de prendre des décisions de manière collégiale”. En résumé, l’oligarchie hondurienne, au pouvoir dans le pays depuis des lustres, prétendait que Mel Zelaya fût président mais sans gouverner.

La position ferme de Zelaya face aux institutions politiques honduriennes, définie plus qu’une fois comme "têtue" par les élites de l’Amérique centrale et la vieille oligarchie locale, a généré un fort conflit interne où les accusations contre le président constitutionnel ont déferlés dans les sous des qualificatifs de “populiste“ (conséquence de l’augmentation du salaire minimum et des approches de consultation populaire à travers d’une quatrième urne dans le but de voir si la population voulait un changement constitutionnel). La stratégie de déstabilisation des forces réactionnaires s’est conclue par un coup d’état qu’elles ont cherché justifier par des raisons invraisemblables et des argumentations incroyables. Aucun pays de la planète n’a officiellement appuyé les putschistes, ce qui est une première historique par rapport à ce type d’événement.

Ce qui s’est passé au Honduras a été un coup d’état néolibéral, au bénéfice des plus riches et d’une classe moyenne peu nombreuse qui à la prétention de devenir riche. [NDT : Zelaya disait lui-même à El Pais le jour du putsch "j’ai pensé faire les changements à l’intérieur du schéma néolibéral. Mais les riches ne cèdent ni un penny. Les riches ne veulent rien céder de leur argent. Ils veulent tout garder pour eux. Alors, logiquement, pour faire des changements il faut incorporer le peuple".]

Dernière mise à jour (6 oct 17h00) visible ici : Le destin de l’Amérique Latine se joue maintenant au Honduras ?

la famille putschiste
La première file de gauche à droite : Gabriela Nuñez (avec sa petite boîte de pommes de terre Burgolpe King), Lizzy Flores, Romeo Vásquez Velásquez (la marionnette), Adolfo Desvisado Facussé, Jorge Canahuati Larach et Rafael Ferrari
La deuxième file de gauche à droite : Carlos López Contreras, Porfirio Lobo, Roberto Micheletti, Carlos Flores, Marcía Facussé de Villeda (Morticia) et Myrna Castro (la sorcière "qui brûle les livres")
La troisième file de gauche à droite : Ricardo Maduro, Rafael L. Callejas et Cardemal Rodríguez Maradiaga
Dans la souricière à la droite, les yeux du rat Elvin Santos

Qui appuie Micheletti et le gouvernement de facto ?

L’experte en questions militaires honduriennes Leticia Salomón, chercheuse à l’Université Nationale, n’a eu aucun doutes pour référencer les auteurs du coup, en indiquant que : “il a été planifié par un groupe patronal dirigé par Carlos Roberto Flores Facussé, ex-président du Honduras (1988-2002) et propriétaire du journal `La Tribuna`, conjointement avec ´La Prensa´, ´El Heraldo´, et dans les chaînes de TV 2, 3, 5 et 9 qui ont été les piliers fondamentaux du putsch”.

John Dimitri Negroponte Carlos Roberto Flores Facussé, propriétaire du quotidien “La Tribuna”, a été l’un des fers de lance de la campagne que le Département d’État des États-Unis a lancé l’an passé contre Zelaya, et que depuis l’année précédente il tenait des réunions avec John Dimitri Negroponte, une figure chez les "faucons" américains, quand il était secrétaire adjoint pour les Affaires Hémisphériques (relations des États-Unis avec les pays d’Amérique Latine) du gouvernement de George W. Bush.

Le groupe auquel fait référence Salomón doit être complété par Jaime Rosenthal et Gilberto Goldstein, les dirigeants du Groupe Continental, empire qui a une place quasi monopolistique sur la banque hondurienne, l’industrie agroalimentaire et les médias comme ´El Tiempo´ et ´Canal 11´. Le reste des familles qui composent l’oligarchie hondurienne qui contrôlent 90 % de la richesse du pays et qui ont appuyé le putsch contre Zelaya sont : Rafael Ferrari, Juan Canahuati, le financier Camilo Atala, le marchand de bois José Lamas, l’entrepreneur énergétique Fredy Násser, Jacobo Kattán, l’industriel sucrier Guillermo Lippman et le constructeur Rafael Flores, entre autres. Dan l’organigramme des conjurées, il faut souligner la présence d’un autre personnage "obscur entre les obscurs", le magnat Miguel Facussé, décoré par le Sénat colombien en 2004 de l’Ordre du Mérite à la Démocratie, c’est lui qui détient aujourd’hui le monopole le marché de l’huile de palme et qui en 1992 a appuyé l’achat de terres aux paysans à moins de 10 % de leurs valeur réelle.

Dans ce sens, il n’est pas étonnant que l’entreprise privée hondurienne ait été l’un des acteurs qui ont appuyé le coup d’état et le gouvernement illégitime dès le début, en qualifiant le putsch comme un processus "démocratique" et "irréversible".

Ainsi l’a assuré Alejandro Álvarez, vice-président du Conseil Hondurien de l’Entreprise Privée (COHEP), l’organisation économique privée la plus puissante de ce pays qui agglutine 62 syndicats. Selon ce magnat du secteur de la construction hondurienne, “Le Honduras est dans un processus de sauvetage d’un état de droit précaire …, parce qu’un pouvoir a voulu se mettre au-dessus de la loi”, en faisant une référence à la consultation populaire patronnée par le président Zelaya destitué à l’égard de son initiative de la quatrième urne.

lvarez est aussi vice-président de la Chambre Hondurienne de la Construction (CHICO), et en mars de cette année, après avoir été élu président du COHEP, avec le cynisme propre à un putschiste, il se déclarait apolitique et se penchait publiquement pour "établir un dialogue avec le gouvernement pour appuyer d’une manière dynamique les initiatives dans lesquelles ils coïncident et pour discuter celles dans lesquelles existaient des divergences".

Un autre dirigeant patronal conjuré remarquable est Adolfo Facussé, président de l’Association Nationale des Industriels (ANDI), autre habitué des marches de l’Union Civique Démocratique (l’organisation qui appuie socialement le gouvernement conjuré [NDT : Appelés également les Camisas Blancas (chemises blanches) en référence aux chemises portées par les manifestants comme symbole de paix… de paix ? Quel cynisme pragmatique !] ). Selon Facussé, “Il y a eu respect de l’ordre constitutionnel face au président renversé qui ne voulait pas le respecter, parce ce qu’il faisait était illégal”. Le 13 septembre Facussé a été expulsé de l’aéroport de Miami jusqu’à celui de San Pedro Sula par les autorités américaines de migration. Son passeport a été marqué du mot "Inadmissible".
[NDT : mise à jour 07/10 : Un ministre transfert des fonds pour les contre-manifestations]

Luis Larach, président de la Chambre de Commerce et d’Industries de Cortés, une organisation patronale de la zone nord une des plus grandes puissances économiques du pays, est un autre des entrepreneurs qui a immédiatement offert son appui à Micheletti dans un communiqué, par lequel il a invité “la population hondurienne à se maintenir ferme dans une défense de la démocratie”.

Ces trois personnages font une partie des différents entrepreneurs qui financent et participent aux marches de l’Union Civique Démocratique (le groupe qui appuie socialement le putsch), et ce sont parmi les appuis internes les plus importants pour le gouvernement de facto.
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Le pouvoir patronal conjuré hondurien marque clairement le chemin dans lequel est engagé le pays, définissant ainsi un holding d’entreprises putschistes dans lesquelles nous pouvons distinguer les milieux suivantes :

- Pour le secteur de la presse écrite, les quotidiens, les revues et les produits imprimés : La Prensa, El Heraldo, Estilo et Diez, tous propriété de Jorge Canahuati Larach ; le journal La Tribuna et Lithopress Industrial de l’ex-président Carlos Flores Facussé ; et l’Hablemos Claro, Hablemos Claro Financiera, un As Deportivo et Cromos tous d’une propriété de Rodrigo Wong Arévalo.

- Pour le secteur médiatique, de la télévision, du câble, de la téléphonie et d’Internet : le Groupe Televicentro, Canal 5, Telecadena 7 et 4, Telesistema 3 et 7, MegaTV, une Multivisión, Multifon, Multidata et Televicentro Online, tous appartenant au magnat Rafael Ferrari ; le Canal 10 ou TEN de Rodrigo Wong Arévalo ; le Canal 54 de Jorge Faraj et de Camilo Atala ; Tigo-Celtel de Antonio Tavel Otero ; Telemás de Gabriela Núñez ; et 45TV La Ceiba et la Televisión 8 Tela de Rodolfo Irías Navas.


- Pour le secteur de la diffusion radiophonique : Emisoras Unidas, HRN, Radio Norte, Suave FM, Rock n`Pop Vox FM, XY, 94 FM, Radio Satélite, Radio Caribe et Radio Centro, toutes du holding médiatique de Rafael Ferrari ; Audiovideo, Radio América, Radio San Pedro, Súper 100, La Moderna et Radio Le Ceiba de Miguel Andonie Fernández ; et les Communicaciones del Atlántico, Radio El Patio La Ceiba, Stereo 91 La Ceiba, Stereo 102.5 La Ceiba, Romántica 103.5 FM La Ceiba, Radio Aguàn Colón, 92.7 FM Tela et 91.5 FM Tela de l’entrepreneur médiatique Rodolfo Irías Navas.


- Pour les industries agroalimentaires, la nourriture et les boissons, ce sont des marques : Burger King, Little Caesar´s, Church´s Chicken, Popeyes, Dunkin´ Donuts, Baskin Robbins, Pollo Campero et Chilli`s de Rafael Ferrari ; Pizza Hut, Kentucky, Agua Azul, Aquafina, Pepsi, Seven Up, Mirinda Naranja, Mirinda Uva, Teem, Enjoy, Adrenaline, Gatorade, Quanty, Be-Light, Link, SoBe Energy et Lipton Thé, tous contrôlés par l’entrepreneur pro putschiste Jorge Canahuati Larach ; Yummies Zambos, Yummies Ranchitas, Cappy, les divers Ziba´s, Taco de Rancho, Chicharrones de Rancho, Mazola, des divers Issimas et les fruits et légumes Áltima, tous ces produits sous contrôle de Miguel Facussé Barjum ; et tous les produits Sula, fruits et légumes, jus de fruits, yaourts, beurres et fromages, tous des produits de Schucry Kafie.

- Pour le secteur des sociétés financières, des associations et des manufactures, ont trouve : le Groupe Ficohsa, Banco Ficohsa, Interamericana de Seguros, Ficohsa Express, PSI Proyectos & Servicios Inmobiliarios, Dicorp, Fundación Ficohsa, toutes des compagnies de Jorge Faraj et de Camilo Atala ; le Groupe Terra de Freddy Nasser ; Asin et Audiovideo de Miguel Andonie Fernández ; le Groupe Roble de Ricardo Maduro ; le Fonds Hondureño de Inversión Turística (Bahía de Tela), le Groupe Televicentro, Emisoras Unidas y Telerón de Rafael Ferrari ; le Groupe Dinant (ex Corporación Cressida), les Químicas Magna, Cressida Industrial, Químicas Láser, Alimentos Dixie y Exportadora del Atlántico, toutes de Miguel Facussé Barjum ; Lactohsa de Schucry Kafie ; Corinsa y Embotelladora de Sula de Jorge Canahuati Larach ; Comunicaciones del Atlántico de Rodolfo Irías Navas ; la Fondation Covelo et la banque Covelo d’Adolfo Facussé.


- Pour les industries énergétiques, de l’énergie et des combustibles, on trouve : Petróleos de Honduras, Gasolineras Uno, Tramaq (transports), Enetran et les usines thermique Enersa, Elcosa et Río Blanco, propriété de Freddy Nasser ; l’usine thermo-électrique Lufussa de Schucry Kafie ; la compagnie Semeh de Rafael Ferrari et Arturo Corrales ; et celle de biocombustibles Dinapower, propriété de Miguel Facussé Barjum.

- Pour le secteur des commerces et des centres commerciaux : les supermarchés La Colonia et Diunsa de Mario Faraj ; Jestereo, La Curacao, Tropigas et Mall Multiplaza de Ricardo Maduro ; Eleganza, Jorge J. Larach & Cía et les commerces Larach de Jorge Canahuati Larach ; Proconsumo, Xedex, Audaz et Ganex de Miguel Facussé Barjum.

- Pour les industries pharmacochimiques : les laboratoires Finlay de Jorge Canahuati ; Infarma, Mandofer et Farmacia Regis de Miguel Andonie Fernández.

- Pour les industries textiles et de la confection : le Groupe Lovable de Juan Canahauti, et les Textiles Río Lindo d’Adolfo Facussé.

- Pour l’hôtellerie, on trouve Intercontinental de Ricardo Maduro.

- Pour les transports : Inter Airports de Freddy Nasser ; Catisa, Tupsa et Trasul, toutes de Roberto Micheletti.

- Pour la monde sportif : l’Olimpia de Rafael Ferrari ; le Motagua de Camilo Atala et Pedro Atala.

D’un autre côté, les secteurs sociaux qui constituent en interne un appui à Micheletti sont les suivants : d’un côté, la diligence maximale vient du secteur de la petite bourgeoisie prise en main par Armida de López Contreras l’épouse de Carlos López, “le chancelier“ de Micheletti. Les coordinateurs de niveau moyen sont employés municipaux à la Mairie de Tegucigalpa, et quelque employés d’entreprises privées. La base [NDT : populaire] n’existe pas et les personnes mobilisées proviennent des quartiers pauvres de Tegucigalpa à qui on garantie le paiement de 300.00 lempiras par une marche (environ 15 dollars), le transport aller et retour, la nourriture du jour, en plus d’un tee-shirt blanc [NDT : celui porté dans la marche, la fameuse chemise blanche].

A la tête de ces groupes, on trouve entre autres le maire de Tegucigalpa, Ricardo Álvarez, qui en manipulant des fonds initialement originaires des entreprises privées et par la suite des coffres municipaux (plusieurs d’entre eux provenant préalablement de l’administration centrale), il est le responsable logistique de plusieurs de ces groupes.

On trouve aussi dans les appuis au régime putschiste : les pouvoirs judiciaires, le Congrès National, le Parquet Général de la République, le Procureur Général de la République, et le Commissaire National aux Droits de l’homme, tous élus par le Congrès. Congrès dirigé par Roberto Micheletti juste avant le putsch, on trouve aussi des alliés politiques de Carlos Flores Facussé.

On peut aussi inclure, l’Église Catholique, comme l’un des premiers acteurs à se positionner en faveur du coup d’état au Honduras. Dans un communiqué de la Conférence Épiscopale, lu par le cardinal Oscar Andrés Rodríguez [NDT : ce dernier se pose maintenant en "médiateur"] et avalisé par les onze évêques qui composent l’institution précitée, l’organe le plus influant de l’Église catholique hondurienne, s’est positionné clairement en faveur du gouvernement de facto de Roberto Micheletti, en faisant appelant le président constitutionnel Manuel Zelaya à ne pas retourner au Honduras, et en intercédant devant l’OEA en faveur des putschistes.

Avec l’armée comme défenseur principal et garant du gouvernement illégitime lointe avec la police dont la répression brutale quotidienne s’est spécialement exercée dans les affaires de Tegucigalpa et de San Pedro Sula, au début d’un août, les réservistes des Forces Armées du Honduras ont aussi exprimé leur appui au gouvernement de Micheletti. Le président de l’Association des Réservistes des Forces Armées, le colonel à la retraite César Ordóñez, a remis en cadeau à Micheletti, le 7 août passé, le drapeau hondurien comme preuve que l’organisation, comme il a dit lui-même, est “à la disposition” du gouvernement de facto.

Et pour les soutiens internationaux ?

Bien que le rejet du coup d’état au Honduras ait été unanime dans tous les forums internationaux incluant les 192 pays qui composent l’ONU, on peut souligne dans le cadre international l’appui caché exercé par quelques gouvernement auprès du gouvernement de facto hondurien.

Selon le porte-parole du Honduras, les ambassades de Taïwan et d’Israël, sont les seules nations qui ont jusqu’à présent reconnu le gouvernement de facto de Roberto Micheletti, en opposition au rejet ferme de la communauté internationale.

Le gouvernement de la Colombie, bien qu’il ait préalablement retiré son ambassadeur de Tegucigalpa, a organisé, le 20 juillet passé, une réunion avec les représentants du gouvernement de facto à Bogotá. Le dialogue entre le chancelier du gouvernement putschiste, Carlos López, et le président colombien Álvaro Uribe s’est développé autour de “la situation au Honduras, la situation interne que nous vivons” comme l’avouait lui-même quelques jours après le chancelier illégitime hondurien.

López n’a pas eu de réserve quand il a indiqué qu’Uribe a exprimé sa "sympathie" pour le gouvernement de Micheletti et que la réunion s’est finie sur le fait que les deux nations sont “victimes d’agresseurs externes communs, comme Hugo Chávez” qu’il a considéré “une menace pour les nations, pour l’indépendance de chacune d’elles”. Le gouvernement colombien s’est trouvé obligé de reconnaître l’existence de la réunion, et qu’elle a été secrète, mais s’est déchargé en annonçant qu’elle avait été organisée dans le cadre de la médiation du président Oscar Arias, chose qui n’a été à aucun moment officiellement ratifiée part le président du Costa Rica.

D’une même manière, dans des attitudes contradictoires, il a aussi eu, le gouvernement du Panama, qui à travers de son vice-président et chancelier, Juan Carlos Varela, a loué le 21 juillet passé les Forces Armées putschistes du Honduras. Varela a indiqué que “Au Honduras j’ai vu une armée responsable respecter les décisions de la Cour Suprême de Justice et resté concernée à la moitié d’une crise qu’ils n’ont pas déclenchée”, en oubliant que l’armée hondurienne n’est pas soumise aux ordres de la Cour suprême, mais à celles de son Commandant en Chef, le président légitimement élu par le peuple, dans notre cas : Manuel Zelaya.

Lucia PinochetLa droite la plus réactionnaire de l’Amérique Latine a exprimé de diverses manières son appui au régime de Micheletti. Entre autres se remarque les déclarations d’appui au gouvernement illégitime de la part de la fille du dictateur chilien Augusto Pinochet, Lucía Pinochet, conseillère municipale de Vitacura à Santiago, ou de l’entrepreneur vénézuélien Pedro Carmona, qui a joué un rôle central dans le coup d’état à Caracas en 2002 qui a évincé durant 48 heures le président Hugo Chávez, ou même celle du leader apriste du congrès péruvien, Jorge del Castillo, qui s’est publiquement manifesté en indiquant que le putsch au Honduras “a été un contrecoup plus qu’un coup pour éviter le coup que Zelaya préparait”. Ni le Panama ni le Pérou n’ont retirés leurs ambassadeurs de Tegucigalpa. Pedro Carmona[NDT : Pour le Pérou, on peut aussi noter la présence de matériel de la police péruvienne utilisé par la police et l’armée hondurienne contre les manifestants]
Au Venezuela, Globovisión, une chaîne de télévision appartenant aux adversaires du gouvernement présidé par Hugo Chávez, a aussi manifesté ses sympathies pour le coup d’état dans le petit pays de l’Amérique centrale. Jorge del CastilloDepuis le 28 juin , les directeurs des divers programmes de Globovisión ont fait plus qu’appuyer le coup d’état au Honduras, en accusant à son tour le gouvernement de Chávez d’ingérence pour avoir condamné le putsch. Dans ce sens, Guillermo Zuloaga, président de Globovisión a affirmé le 17 juillet passé que “Le gouvernement de Micheletti est adapté à la Constitution, et nous voulions, nous adorerions qu’ici au Venezuela que la Constitution fût respectée comme elle est respecté au Honduras”, il indique ainsi un clair appui au gouvernement des putschistes.

Le même jour, le propriétaire de Globovisión également propriétaire du concessionnaire Toyoclub Valencia C.A., a admis que l’entreprise automobile qu’il dirige spécule sur les prix des véhicules. “Nous pouvons dire que nous spéculons, mais nous fournissions des sources d’emploi” Guillermo Zuloaga, a affirmé le propriétaire de Toyoclub, le concessionnaire fermé pour avoir escamoté 24 véhicules dans l’une des résidences de Zuloaga, située à Los Chorros, Caracas. Après avoir été interrogé pour savoir pourquoi des entrepreneurs comme lui spéculent sur les prix des véhicules, bien qu’ils reçoivent des devises à un prix officiel (Bs 2,15) de la part de la Commission d’Administration de Devises (Cadivi) pour leurs importations, Zuloaga a juste à nouveau indiqué que “les concessionnaires génèrent des postes”, en démontrant ainsi quelle est l’éthique patronale qui caractérise des entrepreneurs de ce type.

Aux États-Unis le coup d’État au Honduras a disposé du soutien de diverses figures publiques du monde politique.

Ileana Ros-LehtinenLa congressiste d’origine cubaine Ileana Ros-Lehtinen, déclarait peu de temps après le putsch que “les forces militaires au Honduras ont respecté la Constitution” après avoir expulsé le président José Manuel Zelaya du pouvoir.
[NDT : cette congressiste est celle qui a lancé la proposition de résolution 749, voir la mise à jour en bas de cet article]

Cette congressiste américaine, connue à Cuba comme la “Louve Féroce” après sa participation dans l’affaire Elián, n’a pas eu de pudeur en déclarant que “Zelaya a manifesté une conduite irrégulière par ses violations réitérées de la Constitution et des lois et à l’inobservance des résolutions et des sentences des organes institutionnels”.

Ros-Lehtinen a appuyé la séquestration à Miami de l’enfant cubain Elián González, et elle est célèbre dans le Congrès pour donner son vote à toutes les causes de droite contre Cuba et les mouvements progressistes de l’Amérique Latine.

Jim DeMintEgalement le sénateur américain du Parti Républicain par Caroline du Sud, Jim DeMint, qui a argumenté que le président constitutionnel Mel Zelaya est un “dictateur du même type que Chávez” et un “leader illégitime”, en même temps qu’il a exigé du président Obama qu’il “s’écarte des despotes” et que “les USA doivent donner tout l’appui aux gens de tout pays qui luttent pour les mêmes valeurs que nous partageons et nous défendons aux USA”.
[NDT : DeMint est celui qui a organisé le comité du Congrès pour l’appui du putsch, voir cet article]

Actuellement, DeMint maintient son blocage au vote de confirmation de l’académicien Arturo Valenzuela comme responsable au Département d’État des USA pour l’Amérique Latine. DeMint s’oppose aussi au vote de confirmation de Tom Shannon, sélectionné par le président Barack Obama comme ambassadeur pour le Brésil et qui occupait précédemment le poste pour lequel Valenzuela a été proposé.

Le blocage d’une nomination est un droit auquel peuvent recourir les législateurs de l’opposition dans l’échafaudage compliqué législatif américain. “Le sénateur DeMint maintiendra le blocage contre les deux jusqu’à ce qu’il change la posture de l’Administration (Obama) à l’égard du gouvernement du Honduras”, comme ont indiqué des sources de son bureau à une agence de presse le 18 septembre passé.

Ce sénateur est associé au groupe religieux conservateur connu comme “The Family” (une organisation internationale politique chrétienne), et il a publiquement appuyé la dictature militaire au Honduras dans les années 80, quand l’ambassadeur de l’époque américain, John Negroponte, avait transformé le Honduras en base pour les opérations paramilitaires contre le sandinisme et les mouvements révolutionnaires en Amérique centrale.

Le mouvement “The Family” est déclarée aux USA comme une organisation non imposable, opérant sous le nom de la Fellowship Fundation. Tandis que cette fondation n’a pas de recettes elle dispose de revenus de plus de 12 millions de dollars en 2003 uniquement par le biais des dons. Sa mission, selon ses satuts, consiste à : “développer et maintenir une association informelle de groupes de personnes, se présentant comme `ambassadeurs d’une réconciliation`, en modelant les principes de Jésus, basés sur l’amour de Dieu et des autres”. Les groupes de ce mouvement se sont réunis au Pentagone et au Département de Défense, et ont des connexions directes et claires avec l’Agence Centrale d’Intelligence (CIA).

Mitch McConellDeMint est l’un des membres les plus influant du groupe de sénateurs ultraconservateurs qui conteste la position du président Obama à l’égard du gouvernement illégitime du Honduras. Ces législateurs, dirigé par le leader conservateur de la haute chambre, Mitch McConell, ont exprimé dans une lettre envoyée à Hillary Clinton la nécessité de reconsidérer la position "unilatérale" de l’Administration Obama au sujet du Honduras.

De même le congressiste républicain Aaron Shock a récemment divulgué une analyse du Service d’Investigations du Congrès américain, selon lequel "la destitution de l’ex-Président Zelaya a été constitutionnelle et nous devons (la) respecter", bien qu’il trouvât aussi illégal que le Président ait été expulsé du pays. Aaron Shock

Pendant son discours, le congressiste a déclaré qu’il "est inacceptable que notre gouvernement (des EU) essaie d’obliger le Honduras à violer sa propre constitution après avoir coupé l’aide étrangère" en même temps il a recommandé de réactiver l’assistance américaine et internationale au Honduras, de rendre les visas des fonctionnaires honduriens, de reconnaître la légitimité de tels comices s’ils ont lieu d’une manière juste et impartiale. Finalement, Shock a recommandé que le gouvernement hondurien permet la sortie de Zelaya de l’ambassade brésilienne, reconnaît que son renversement a été un châtiment suffisant pour les mesures qu’il avait prises et qui ont mené à la situation, qu’il y ait un abandon des poursuites contre lui et que l’on émette une amnistie générale pour tous ceux qui ont été impliqués dans sa. Ainsi, Zelaya aurait le droit de faire une campagne pour le candidat de sa préférence dans les élections futures, mais s’il incite à la violence il devrait être arrêté et accusé.

Conformément à The Washington Post, pour les "faucons" conservateurs, qui appuis le gouvernement conjuré de Micheletti, “Obama et le Département d’État des USA ont fusionné avec Chávez et ses alliées pour exiger que Zelaya soit remis au pouvoir”.

Avec l’ambiguïté, et l’appui explicite, que les divers acteurs américains maintiennent à l’égard du Honduras, l’éditorial du quotidien new-yorkais The Wall Street Journal, du 1 juillet passé constitue une référence, on pouvait y lire que “le coup militaire arrivé au Honduras le 28 juin passé et qui a conduit à l’exil le président de ce pays de l’Amérique Centrale, Manuel Zelaya, est étrangement démocratique”. Dans cet éditorial il est écrit que “l’armée n’a pas renversé le président Manuel Zelaya par elle-même, mais en suivant un ordre de la Cour Suprême du Honduras”, et il se continue en indiquant que “les autorités législatives et judiciaires restaient intactes” après l’action militaire.

Le plus spectaculaire de l’éditorial a consisté à remarquer que Obama s’est positionné à ce sujet “aux côtés des Nations Unies, de Fidel Castro, de Hugo Chávez et d’autres démocrates modérés”, en assurant à son tour que ce qui est arrivé au Honduras doit être lu “dans le contexte du chavisme latino-américain”.

Le quotidien conservateur américain indique que Chávez a utilisé “l’argent provenant du pétrole vénézuélien pour aider Zelaya a gagner les élections honduriennes de 2005” et pour sa part Zelaya a essayé d’utiliser “de procédés illégaux pour forcer le Congrès afin qu’il réforme la Constitution”.

L’éditorial finit par indiquer que “cette intimidation populiste a fonctionné sur beaucoup de points dans la région et au Honduras, d emanière compréhensible cela a faits peur à ceux qui sont atteints par une subversion antidémocratique similaire, appuyée par l’argent et les agents de Chávez, dans leur pays”.

Après le renversement de Zelya le gouvernement conjuré a immédiatement établi un contrat avec le lobby américain Chlopak, Leonard, Schechter & Associates, lequel depuis quatre mois à touché plus de 290.000 dollars de la part du Honduras, son rôle a fondamentalement été de développer des manoeuvres en faveur des putschistes au sein du Capitole.

En Europe, la fondation allemande Friedrich Naumann Stiftung (FNS) liée au FDP (le Parti Démocrate Libéral), elle a été dénoncée devant le Parlement allemand par le groupe parlementaire, Die Linke (La Gauche) pour son appui au gouvernement putschiste de Micheletti. Il alors pas surprenant de découvrir que cette fondation, donne aussi une couverture à Carlos Alberto Montaner, vice-président de l’Internacional Liberal, l’un des adversaires les plus acharné du régime cubain. La FNS développe aussi des opérations de propagande contre les gouvernements progressistes de la Bolivie, de l’Équateur, du Nicaragua et du Venezuela.

En juillet 2007, l’agence allemande (indépendante) d’information German Foreign Policy remarquait que la FNS “commençait un nouveau programme pour développer un réseau de forces néolibérales à travers l’Amérique Latine en donnant une attention spéciale aux forces des adversaires de Cuba, du Venezuela et de la Bolivie”. La FNS se trouve derrière le “Réseau Libéral de l’Amérique Latine” (RELIAL) qui, selon sa propagande réunit 46 organisations de 17 pays.

En Bolivie, sans aller plus loin, RELIAL a entre ses plus actifs noyaux envers le groupe FULIDE du propriétaire terrien Branko Marinkovic qui est à la tête du Comité séparatiste pro-Santa Cruz. FULIDE a la caractéristique d’exhiber des svastikas dans ses manifestations.

Pour ce qui concerne les fondations, la Fondation espagnole ressort aussi pour les Analyses et les Études sociales (FAES), dirigée par l’ex-président José Maria Aznar. Cet organisme a émis un document daté du 15 juillet dans lequel il défend le renversement du président constitutionnel du Honduras, en déclarant le coup comme une action de légitime défense de la liberté et de la démocratie.

La FAES considère que "la sortie de Zelaya illustre le premier recul important pour les intérêts de Hugo Chávez. Pour la première fois, les institutions d’un pays ont tourné le dos à un leader populiste et ont défendu la démocratie. La Constitution a fonctionné. On a évité la dévastation de la démocratie libérale".

Au début d’un septembre, le Comité pour l’Amérique Latine (COLAT) du Conseil de l’Union européenne a approuvé à la majorité le maintient du Honduras dans les négociations pour l’Accord d’Association entre l’UE et l’Amérique Centrale, terminologie euphémique que l’UE utilise pour définir ses TLC (traité de libre-échange). Dans le COLAT du Conseil de l’Union, le gouvernement espagnol (socialiste) a échoué dans sa tentative de laisser le Honduras en dehors des négociations commerciales avec l’UE.

Selon des sources du COLAT, la Commission "ne veut pas laisser le Honduras isolé" dans ces conversations, elles ont été paralysées en juillet peu de jours après la destitution et l’expulsion du pays de l’ex-président Manuel Zelaya. Il était prévu de finir les négociations cette année pour l’Accord d’Association, il entrera en vigueur en 2010.

En même temps que le gouvernement espagnol justifie sa position devant ses associés communautaires en indiquant que l’Accord d’Association est une priorité pour ceux-ci, étant donné qu’ils arboreront la présidence de l’UE dans le premier semestre de l’année suivante, les pays de l’Amérique centrale débattent sur l’opportunité ou non de continuer le processus avec le Honduras, après la déclaration condamnatoire du Système d’Intégration de l’Amérique Centrale (SICA).

La présence du gouvernement de facto hondurien dans les négociations signifierait en fait une reconnaissance implicite de tous les pays membres à la table des négociations.

Mais les hâtes de l’UE et de certains pays d’Amérique Centrale, pour conclure ce processus, on entrainé que le 17 septembre dernier, le Costa Rica manifestait publiquement la nécessité de modifier l’ordre européen.
“Je considère que ce que nous devons solliciter est un changement d’ordre (de négociation) avec l’UE”, a déclaré le ministre costaricien de Commerce Extérieur, Marco Ruiz. L’ordre de l’UE indique que l’accord se signera avec seulement cinq pays de l’Amérique Centrale c’est-à-dire le Costa Rica, le Guatemala, le Nicaragua, le Salvador et le Honduras.

Le ministre costaricien a indiqué qu’il faut “profiter du temps” et que l’idée n’est pas de laisser le Honduras en dehors de l’accord, mais on ne peut adhérer tant qu’il n’aura pas un gouvernement légitimement reconnu. Cette position a entrainé la mise en touche des opérations de la diplomatie conjurée hondurienne dans sa recherche à ce que l’UE l’accepte à la table des négociations, bien que cet accord soit au final pour vendre encore plus le pays à des intérêts étrangers. [NDT : voir ALENA]

Et les multinationales ?

Le Canal 36 du Honduras (chaîne résistante), a dénoncé que l’entreprise TIGO appuie le gouvernement conjuré. Canal 36 était une chaîne de télévision sponsorisé par TIGO, mais à la suite de sa prise de position critique envers le gouvernement de facto, elle est a présent sans parrainage. [NDT : censurée depuis le début du putsch et même interdite d’émettre depuis la semaine dernière, tout comme Radio Globo]

Dans les diverses manifestations contre le secteur patronal qui se sont déroulées au Honduras le 27 juillet dernier, les manifestants ont cassé les cartes SIM TIGO, en exprimant de cette façon leur rejet de l’appui que la compagnie donne au gouvernement conjuré.
[NDT : A propos de Tigo, un contact au Honduras nous fait part que des SMS de propagande sont émis par l’opérateur TIGO]

Selon ses porte-paroles, Radio Globo a pu vérifier que la compagnie TIGO a été fort pressée par “de gros clients” pour adopter une position pro-putschiste. Un fort boycott se développe actuellement de la part des secteurs de la Résistance Nationale contre l’entreprise de téléphonie. La compagnie TIGO (qui les ¾ des deux millions d’abonnés au téléphone mobile dans le pays) repérait et brouillait les appels vers Canal 36 et vers Radio Globo pour empêcher la communication des citadins et des citadines qui dénoncent les abus du régime conjuré en utilisant leur portable.
[NDT : dans cette brève nous montrons également que TIGO n’hésite pas à envoyer des messages de propagande pro-putschistes à ses abonnés.]

Dans un article publié le 18 juillet dans le quotidien hondurien El Libertador, a été publié une liste de 100 personnes considérées comme les instigateurs du putsch qui a renversé le président Manuel Zelaya. A la position 37 de la liste apparaît le Cubain de Miami Antonio Tavel Otero, directeur exécutif de TIGO.
[NDT : voici l’article de El Libertador, ainsi qu’une traduction sur Le Grand Soir]

TIGO est subsidiaire de Millicom Internacional, qui est à son tour propriétaire d’Amnet TV et a été impliqué dans un scandale de corruption au Costa Rica pendant le premier mandat d’Oscar Arias.

TIGO.Millicom est propriété du groupe suédois Industriförvaltnings AB Kinnevik. Son directeur exécutif est Mikael Grahne et dans l’équipe de direction, il y a Daniel Johanesson, un ex-directeur de l’entreprise suédoise de trains SJ.

Et les institutions de Bretton Woods ?

Malgré l’appui international, incluant l’appui du FMI, appelant à la restitution du gouvernement légitime au Honduras, ce pays a reçu, le 28 août passé, une attribution de 150 millions de dollars du FMI comme faisant partie d’un programme d’aide pour adoucir l’impact de la crise globale (les Droits Spéciaux du Tour-DEG), selon la Banque Centrale hondurienne. Tout cela bien que d’autres organismes aient suspendu leur aide au pays après le coup d’état du 28 juin.
La Banque Centrale du Honduras a également indiqué qu’elle recevra une attribution additionnelle de 13,8 millions de dollars de DEG par le FMI dans les semaines suivantes.
[NDT : Depuis le FMI a suspendu l’accès à cet argent jusqu’aux élections du 29 novembre, cette suspension n’a été mise en place qu’à la suite de plaintes de la part de membres de l’ONU. Il faut rappeler également que le directeur général actuel du FMI est le socialiste (branche libérale) français Dominique Strauss-Kahn.]

Le Honduras, qui a été exclu de l’OEA après le coup, a souffert de l’annulation de l’aide du BID et de la Banque Mondiale – environ 200 millions de dollars pour 2009 - et Washington a également annulé une aide militaire de 16,5 millions de dollars.
[NDT : cela n’a pas empêché le Commandement Sud US d’inclure l’armée hondurienne dans les manœuvres militaires Panamx 2009]

Decio Machado.

Le webzine Rebelión a publié cet article à la demande explicite de l’auteur, en respectant sa liberté pour le publier dans d’autres médias.

Source :
Rebelión
Quiénes apoyan al gobierno ilegítimo de Roberto Micheletti

Traduction : Primitivi


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