Honduras : dernières nouvelles depuis l’ambassade du Brésil

Andrés Thomas Conteris, le correspondant de Democracy Now ! et de l’Agencia PÚLSAR témoigne depuis l’ambassade du Brésil, où est réfugié le président légitime Manuel Zelaya, de la tension qui y règne. Il fait également part d’un dialogue qu’il a eu hier avec Zelaya.

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Andrés Thomas Conteris, le correspondant de Democracy Now ! et de l’Agencia PÚLSAR témoigne depuis l’ambassade du Brésil, où est réfugié le président légitime Manuel Zelaya, de la tension qui y règne. Il fait également part d’un dialogue qu’il a eu hier avec Zelaya.

Dernière mise à jour (27 sept 23h00) visible ici :
Grande agitation autour de l’ambassade du Brésil

L’ambassade du Brésil affirme que “les putschistes ne vont pas céder”

Le journaliste de Democracy Now (DN !), Andrés Thomas Conteris, a informé l’Agence PULSAR depuis l’ambassade du Brésil, au Honduras, que Zelaya s’est réuni avec les représentants du gouvernement de facto durant toute la nuit de mercredi à jeudi. La conclusion de cette discussion est que, malheureusement, les putschistes "ne vont pas céder".

Conteris fait remarquer que le président légitime est revenu au pays avec l’intention de résoudre la crise à travers du dialogue et dans le cadre des déclarations de la communauté internationale.
Cependant, il a expliqué que le gouvernement de facto n’accepte pas les conditions posées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et par l’Organisation des États Américains (OEA).
Pour ce motif aucun accord ni aucune avancée n’ont pu être trouvé.

Dans le même temps, le journaliste de DN ! a indiqué que l’ambassade brésilienne suit constamment ce qui est discuté à l’Assemblée Générale de l’ONU.

D’après son témoignage ce qui se décidera le Conseil de Sécurité aura un grand impact dans la résolution de la crise au Honduras. D’un autre côté, Conteris fait remarquer que la résistance populaire s’est intensifiée depuis le retour au pays de Zelaya. Il indique que le peuple "maintient une insurrection non violente impressionnante dans tout le pays" et ce malgré la forte répression des forces de sécurité du gouvernement conjuré.
(NDT : voir les dernières vidéos en provencance de la capitale)

Interview de Zelaya : “Il y a une tension à cause du harcèlement des putschistes”

Le président légitime du Honduras, Manuel Zelaya Rosales, a donné en exclusivité une interview en duplex par téléphone pour l’Agence PULSAR. Il a déclaré que dans l’ambassade du Brésil, où il se trouve réfugié, "il y a beaucoup de tension à cause du harcèlement constant des putschistes".

Zelaya a raconté que, en dehors de l’ambassade [du Brésil], le gouvernement de facto organise "des actions de terreur" en continu.

À ce sujet, il a indiqué que les soldats marchent en frappant leurs boucliers et que durant la nuit de mercredi à jeudi [la nuit de la réunion avec les putschistes] ils ont fait exploser une bombe à 2 heures et demie du matin.

Par l’intermédiaire du journaliste Andrés Thomas Conteris du service Democracy Now, le mandataire a raconté que le personnel du siège diplomatique brésilien est "très nerveux" à cause des actions des forces de sécurité honduriennes.

En même temps, Zelaya réaffirmé sa volonté de résister au Coup d’État et il a expliqué que le grand problème du moment consiste en ce que les putschistes se refusent à dialoguer.

D’un autre côté, le président constitutionnel a évalué comme positif l’envoi au Honduras de diplomates de l’Organisation des États Américains (OEA) et de l’Organisation de Nations Unies (ONU).

Il a considéré qu’avoir l’appui des organismes internationaux maintenant qu’il est de retour dans le pays est une pression supplémentaire pour le régime de facto.

Finalement, Zelaya fait remarquer que depuis le Coup [d’Etat], le peuple hondurien s’est aperçu que "s’il ne s’organise pas et qu’il ne lutte pas il ne pourra jamais parvenir à se libérer".

Il a aussi affirmé que dans ce processus "les élites ont enlevé les masques et le peuple a ouvert les yeux".

gf - 24/09/2009


Sur le même sujet : Interview de Manuel Zelaya depuis l’ambassade du Brésil au Honduras

SOURCES :
Agencia PÚLSAR « En la embajada de Brasil afirman que “los golpistas no van a ceder” »
Agencia PÚLSAR « Entrevista a Zelaya : “Hay tensión por el amedrentamiento de los golpistas” »

TRADUCTION : Renaud



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