Le bal des hypocrites et ouvert autour du Honduras, après les Etats-Unis (hors concours), l’Europe, le Brésil, la OEA se pressent. Qui sera le pire ?
Un grand merci au réseau RDS-HN pour ses revues de presse et ses synthèses envoyées par email.
1. Des commerçants de l’Amérique centrale demandent à l’Union Européenne reconnaître les élections au Honduras
2. Des réseaux Européens demandent à l’UE de ne pas reconnaitre les élections au Honduras
3. Le Parlatino suspend le congrès du Honduras
4. Le président élu hondurien commence une offensive diplomatique pour sa reconnaissance
5. Le Brésil pourrait reconnaître le président élu du Honduras
6. Il y a des indices indiquant que le Brésil relâcherait sa posture de ne pas accepter les résultats électoraux
7. L’OEA légitimise la farce électorale des putschistes
1. Des commerçants de l’Amérique centrale demandent à l’Union Européenne reconnaître les élections au Honduras
03:33 PM San José - les Commerçants de l’isthme de l’Amérique centrale ont prié instamment l’Union Européenne (UE) de reconnaître le gagnant des élections au Honduras et, de reprendre "le plus rapidement possible", les négociations entre les deux régions sur un Accord d’Association [NDT : traité de libre échange, comme ceux des Etats-unis avec un autre nom], a indiqué la presse locale.
La pétition formulée par la Fédération de Chambres de Commerce de l’Isthme De l’Amérique centrale (Fecamco), durant une rencontre qu’ils ont organisé vendredi au Costa Rica, a précisé le quotidien La Nation. Jorge Daboub, qui préside la Fecamco, à dit lors d’une table ronde que la reconnaissance de Porfirio Lobo comme président élu du Honduras, permettrait le réinitier les négociations, suspendues depuis un juillet par le coup d’État du 28 juin contre Manuel Zelaya. "Il faut prendre en considération que le Honduras a déjà marqué un pas (avec les élections présidentielles) pour résoudre ses problèmes politiques" a fait une déclaration Daboub à La Nation.
La Fecamco est constituée par 11 chambres de commerce de l’isthme, la Colombie et la République Dominicaine qui, selon Daboub, ont reconnu les résultats des élections honduriennes qu’a gagné le conservateur du Parti National, Porfirio Lobo. "En Europe c’est une question de temps. Les discours changent, beaucoup de pays qui étaient fermés à ce qui s’est passé au Honduras, sont maintenant consentants", a affirmé le dirigeant corporatiste.
L’UE avait annoncé qu’elle ne reconnaîtrait pas le gouvernement résultant des élections du 29 novembre si elles se déroulaient sous le gouvernement présidé par Roberto Micheletti, ce qui empêchait de reprendre les négociations autour du traité de libre échange. Les deux régions négocient depuis presque deux ans un Accord d’Association qui inclut trois points principaux qui sont : le commerce, le dialogue politique et la coopération. Au moment du coup d’État au Honduras, les deux zones se disposaient à organiser la dernière table ronde de la négociation en juillet pour signer l’accord qui aurait débuté en 2010.
Comerciantes centroamericanos le solicitan a la Unión Europea reconocer comicios en Honduras
2. Des réseaux Européens demandent à l’UE de ne pas reconnaitre les élections au Honduras
Bruxelles 4 décembre. Des plate-formes européennes de la société civile l’APRODEV, la CIFCA, FIDH et le syndicat SUD, ont envoyé dans la nuit de jeudi à vendredi un message urgent à la Commission Européenne et au Conseil de l’UE en réponse à la Déclaration de la Présidence suédoise du 1 décembre, sur la situation au Honduras après les élections du 29 novembre et en vue de la réunion prochaine du Conseil des Sujets Généraux et des Relations Extérieures (CAGRE) du 8 décembre.
Les plate-formes ont souligné que les conditions minimales pour réalisetr un processus électoral démocratique et libre, juste et transparent le 29 novembre au Honduras.
Les élections ont eu lieu sous un régime de facto installé à travers un coup d’État le 28 juin 2009, dans un contexte de violations graves et systématiques aux droits de l’homme répertoriés par des organisations et des institutions internationales des droits de l’homme.
Redes Europeas demandan a la UE el no reconocimiento de las elecciones en Honduras (PDF)
3. Le Parlatino suspend le congrès du Honduras
La réunion plénière de la XXV Assemblée ordinaire du Parlement Latino-américain (Parlatino) a décidé aujourd’hui de suspendre le Congrès du Honduras, pour avoir valider le renversement du président hondurien, Manuel Zelaya.
Parlatino suspende a congreso de Honduras
4. Le président élu hondurien commence une offensive diplomatique pour sa reconnaissance
(AFP) TEGUCIGALPA - Le président élu hondurien, Porfirio Lobo, qui entrera en fonction le 27 janvier, commencera mardi au Costa Rica une offensive diplomatique dans plusieurs pays en recherche d’une reconnaissance internationale, et en tournant le au président évincé Manuel Zelaya.
"Nous serons au Panama, au Costa Rica et de là nous continuerons" dans d’autres pays pour solliciter que ceux-ci "soient au moins un peu ouverts", a déclaré aux médias locaux le gagnant des élections du 29 novembre, du Parti National (PN, droite). Il a indiqué que la première visite de sa tournée sera mardi 8 décembre au Costa Rica pour se réunir avec le président Oscar Arias, médiateur dans la crise hondurienne.
Le travail de Lobo, 61 ans, semble difficile après que le Congrès hondurien eu repoussé mercredi dernier avec une majorité écrasante la resitution du président légitime Zelaya afin qu’il finisse son mandat à son poste le 27 janvier. Porfirio
Une grande partie de la communauté internationale exigeait la restitution de Zelaya pour reconnaître les léections, avec lesquels le gouvernement de facto espérait tourner la page de cette crise qui a divisée la communauté internationale et, en particulier, le continent américain.
Il est urgent pour Lobo d’être reconnu pour pouvoir gouverner le Honduras, l’un des quatre un pays les plus pauvres du continent, á côté d’Haïti, du Nicaragua et de la Bolivie. "Le peuple hondurien est allé aux urnes, c’était un processus transparent avec une participation massive et le peuple a pris sa décision, il faut que ceux qui ne sont pas encore décidé comprennent que c’est de leur responsabilité de reconnaître ce qui a été mis en place par un vote démocratique et libre", a affirmé Lobo.
Zelaya a été renversé dans un coup le 28 juin pour avoir cherché à changer la constitution et lui permettre une réélection. Le président renversé a été choisi par le Parti conservateur Libéral (PL) mais durant son mandat il a viré à gauche et il s’est allié au socialisme du XXIe siècle du président du Venezuela, Hugo Chávez.
A la place de Zelaya, le leader du Congrès Roberto Micheletti a assumé la présidence, un homme à la main de fer qui a organisé les élections malgré les avertissements de plusieurs pays de la communauté internationale qui avaient dit qu’ils ne les reconnaitraient pas.
Depuis plus de deux mois, Zelaya reste refugié dans l’ambassade du Brésil, après être revenu à Tegucigalpa clandestinement le 21 septembre dernier.
Lobo "est dans une meilleure position" (que Micheletti) pour résoudre la crise, a insité vendredi le secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, lors d’une réunion dans laquelle l’organisation a montré sa division profonde en face du sujet de la reconnaissance des élections honduriennes.
"Les différences (des pays) sont effectives et elles ne peuvent pas être résolues ici : reconnaître ou non un autre gouvernement comme légitime est une prérogative de tout gouvernement souverain et chacun de nos états prendra librement sa décision à ce sujet", a dit Insulza.
La réinsertion du Honduras au sein de l’OEA, d’où il avait été écartée d’une manière unanime après le coup d’État du 28 juin, semble tout de même encore lointaine.
Les États-Unis se sont montrés ce jeudi "déçu" par le rejet du Congrès à rendre au pouvoir Zelaya, mais il a respecté sa décision, tandis que l’Union Européenne l’a regretté et a remarqué que le vote allait compliquer la situation.
Pour les États-Unis, qui ont rapidement reconnu les élections, l’Accord de Tegucigalpa-San José, négocié sous sa supervision directe, a marqué la direction de la crise, et c’était plutôt Zelaya qui a pris une attitude "négative" après avoir repoussé les léections.
L’Union Européenne a qualifié mardi les élections "d’un pas en avant significatif", bien qu’elle regrette les "circonstances anormales" dans lesquelles elles se sont déroulées.
En Amérique Latine, le panorama est plus incertain.
La Colombie, le Panama et le Costa Rica ont ouvertement montré leur disposition à reconnaître le nouveau gouvernement de Lobo. Dans le camp adverse se trouvent, e Brésil, l’Argentine, le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur, le Nicaragua, le Paraguay et l’Uruguay, entre autres.
A Estoril, Portugal, les 22 pays participants au XIX Sommet Latino-américain n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour émettre une déclaration commune au sujet du Honduras.
Sources : réseau RDS-HN et les journaux cités
Traduction : Primitivi