L’ambassadeur Urbizo assure qu’il reviendra après l’élection présidentielle convoquée par le président de fait Roberto Micheletti, prévues pour le 29 novembre prochain. Le Brésil, l’Argentine et Cuba exigent que les membres du Honduras devant l’ONU soient nommés par le gouvernement de Zelaya.
L’ambassadeur du Honduras à Genève, Delmer Urbizo, a été expulsé ce lundi du Conseil des Droits de l’homme de l’Organisation de Nations Unies (ONU) à cause de son discours en faveur du gouvernement de fait, qui n’est pas reconnu ni par l’organisme et ni par la communauté internationale.
Urbizo a déclaré après avoir abandonné l’enceinte que "nous allons revenir après les élections", en faisant allusion à l’organisation part le gouvernement de fait de Roberto Micheletti d’élections présidentielles prévues pour le 29 novembre.
"Ils veulent me sortir par la force par ordre du Président du Conseil (le Belge diplomatique Alex Van Meeuwen), ils ne m’ont pas donné droit à une réplique, contre toute loi, ils ne me permettent pas de parler, c’est une violation des droits de l’homme", a déclaré Urbizo aux journalistes.
L’Argentine, le Brésil et Cuba ont exigé que le corps diplomatique du Honduras soit composé d’un personnel désigné par le gouvernement constitutionnel de Manuel Zelaya et ils ont rappelé le coup d’État du 28 juin passé, qui a vu l’installation du gouvernement de fait, dirigé par Roberto Micheletti.
Pour sa part, le Mexique avait présenté une copie du document remis par la Ministre constitutionnel des Relations Extérieures du Honduras, Patricia Rodas, au président du Conseil, où elle indiquait que l’ambassadeur de fait avait cessé de ses fonctions.
Le président Van Meeuwen a dit qu’il allait vérifier le document remis par l’ambassadeur mexicain, Juan José Gómez Camacho, à travers la Conciergerie Juridique de l’ONU.
Il est prévu que la séance se normalise ce mardi, cependant quelques diplomates sont d’accords pour dire que le problème peut s’étendre et que la décision finale sera donnée par l’Assemblée générale de l’ONU. Ils allèguent que l’ONU a comme norme qu’un diplomate mis en cause pourra "occuper provisoirement un lieu avec les mêmes droits que des autres représentants".
Le gouvernement illégitime de Roberto Micheletti n’est pas reconnu internationalement. De plus, des secteurs sociaux du Honduras l’ont accusé de violations aux droits de l’homme.
En fait, la Commission Interaméricaine de Droits de l’homme de l’Organisation des États Américains (OEA), après avoir terminé une visite d’une semaine au Honduras, a vérifié qu’il existe des excès de la part de la force publique, des détentions illégales et une répression aux manifestations de rue, qui exigent depuis plus de 70 jours le retour à la constitutionnalité.
Source : TeleSur
Le chancelier de facto hondurien nie l’expulsion de son ambassadeur de l’ONU
Le chancelier du gouvernement de fait du Honduras, Carlos López, a assuré ce lundi que l’ambassadeur hondurien au sein de l’ONU à Genève, Delmer Urbizo, n’a pas été expulsé du Conseil des Droits de l’homme (CDH), mais il est sorti "de sa propre volonté".
López a confirmé dans la conférence de presse qu’il c’est produit "un incident", qui a conduis la surveillance momentanée de l’ambassadeur par deux agents de sécurité des Nations Unies.
"L’ambassadeur est sorti, par sa propre volonté, il n’a pas été expulsé", a précisé le chancelier López.
Source : TeleSur
Traduction : Renaud