Libération des Kurdes de Syrie débarqués de Corse

La quinzaine de Kurdes en Provenance de Syrie qui avaient été placé en détention au CRA du Canet ont été libérés hier soir.

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La quinzaine de Kurdes en Provenance de Syrie qui avaient été placé en détention au CRA du Canet ont été libérés hier soir.

Ils viennent de Qamishi, d’Amouda au kurdistan syrien... Ils font partie des 124 personnes, dont 29 femmes et 38 enfants, dont un grand nombre seraient des Kurdes de Syrie, et qui ont été débarqués sur une plage de Bonifacio en Corse. 20 d’entre deux sont arrivés au CRA de Marseille et sont passés devant le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) dimanche après midi.

Hier une centaine de personnes ont manifesté devant le bureau du JLD, qui jouxte le Centre de rétention administratif du Canet (c’est plus pratique) pour exiger leur libération. On a appris leur libération hier soir (dimanche)

La veille, des membres du resf, et de la Cimade avaient pu rencontrer la famille Jaloud avec leurs deux bébés Hévi et Avin, parmi les 15 internés kurdes- syriens.
Souffrances habituelles : persécutions, discriminations, violences d’un régime dictatorial où il ne fait pas bon faire partie d’une minorité. Souffrances au cours d’un périple de 3000 km à travers la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, la Lybie,la Tunisie. Autocar, voitures, rafiots pourris. Tarif 6000 euros par adulte et 3000 euros par bébé.

Au lieu de leur permettre de faire une demande d’asile dans la procédure normale (21 jours pour déposer le dossier) et de les accueillir dans un Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile, les représentants du gouvernement leur ont notifié un Arrêté de Reconduite à la Frontière (APRF) et un placement en Centre de Rétention Administrative (CRA). Ils peuvent y déposer une demande d’asile, mais en procédure d’urgence qui doit être faite dans un délai de 5 jours et qui sera traitée par l’OFPRA dans les 96h après réception par ce dernier.
Nous rappelons que 57% des Kurdes de Syrie ayant déposé une demande, ont obtenu le statut de réfugié (en 2008 - OFPRA + recours). Les raisons de partir sont donc manifestes.


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