Les matériaux d’un guerre civile réactionnaire se mettent progressivement en place en Côte d’Ivoire. Il n’est plus nul besoin d’être un savant ou un observateur dit averti pour s’en apercevoir. Pour ne pas céder le pouvoir, les partisans de la "Côte d’Ivoire aux Ivoiriens" qui se cachent derrière un discours pseudo-anti- impérialiste, ont décidé comme ils disent, de vendre chèrement leur peau, au mieux de rendre la Côte d’Ivoire ingouvernable pour quiconque voudrait leur succéder. Les quartiers Nord de la banlieue abidjanaise, Abobo et Anyama vivent des pogroms depuis un mois et se vident de leurs habitants terrorisés. D’autres quartiers et villes, à l’instar de Koumassi et de Yamoussoukro, vivent les mêmes massacres. Des manifestants sont tués en pleine ville d’Abidjan avec des lance-roquettes, d’autres sont tués pour appartenance ethnique à des barrages filtrants dressés ça et là par l’armée, la police, la gendarmerie et des
supplétifs. La propagande chauvine a atteint son plus haut degré. Les conditions de la lutte sont extrêmement difficiles. Si nous sommes encore actifs, nous devons supporter la charge de nombreux parents et amis désormais sans domicile. Et puis au-delà des deux chefs des fractions des classes dominantes qui s’opposent, deux fractions du peuple se font face. Cela rend l’organisation extrêmement difficile. Malgré les prétendues nationalisations, il ne s’agit malheureusement pas d’une révolution mais des préparatifs d’une guerre civile réactionnaire et au pire d’un génocide. Il est 18h31 et de là où je me trouve j’entends les détonations des armes lourdes. Voilà comment se présente la situation en se plaçant au point de vue des masses ivoiriennes. Mais l’état de guerre, c’est aussi les difficultés de joindre les deux bouts, difficultés accrues par les mesures et contre-mesures financières. Les entreprises ferment, le chômage
s’accroît. L’argent se raréfie et les conditions de vie deviennent intenables. Déjà, le gaz domestique manque presque. Demain peut-être, ce sera les produits pétroliers, l’unique raffinerie du pays ayant déjà mis la clé sous le paillasson. La mobilisation pour mettre fin aux pogroms et pour prévenir le génocide, c’est maintenant. Dans quelques jours, il se peut qu’il soit trop tard.
SILENCE, ON TUE EN COTE D’IVOIRE
Silence, on tue en côte d’ivoire ; drôle de titre pour parler d’un pays qui se veut peu ordinaire et qui malheureusement à choisi la voie de la destruction en lieu et place du développement.
En effet, pendant que l’Union Africaine à travers son panel qui somme toute est visiblement entrain d’étaler ses limites. En cote d’ivoire on tue chaque jour te chaque nuit.
C’est clair, le spectre de la guerre civile est de plus en plus prononcé et visible. Les morts s’amoncellent ; les forces dites de défense et de sécurité sans état d’âme massacrent des familles toutes entières dont le seul crime est d’avoir été des gens du nord. Les étrangers maliens, nigériens et autres burkinabé n’y échappent pas.
Mais tout ça ! Ce n’est pas grave ce sont des africains qui meurent et qui ont décidé de s’entre tuer ! Combien ça coute une vie d’un africain ? Et puis si gbagbo a choisi la politique de terre brulée c’est son problème ! Le panel ? On peut prendre notre temps.
En ce moment les populations paient le lourd tribut et cela ne semble pas émouvoir le monde qui laisse la situation se dégrader d’avantage.
Et puis que pourrait on attendre d’un panel au sein duquel les divergences ne cessent d’en rajouter à la souffrance des ivoiriens ? rien de plus que donner le temps à cette clique d’intellectuels bon marché à qui ce pays à tout donné et qu’en retour, en guise de remerciement nous impose le massacre des nôtres.
Voilà comment sont « nos intellectuels » au sud du Sahara.
Mais pourrait-on nous étonner de ce qui nous arrive, lorsque, la Lybie produit un million de barils de pétrole par jour alors que la côte d’ivoire n’en produit que 60 mille ?
Non ! Le choix est très vite fait ; le massacre que kadhafi inflige au peuple frère de la Lybie est bien plus significatif que ce que gbagbo et les autres infligent aux ivoiriens en ce moment. Pour se faire on peu même envoyer des MARINES pour préparer une intervention à temps opportun.
Nos vies ne sont pas importantes pour la communauté internationale, les enquêtes et autres parodies du genre restent plus importantes que nous préserver d’une mort imminente que ces bons patriotes ont décidé de nous faire subir, semble bien être des sujets futures pour se donner bonne conscience. Quelque chose comme le médecin après la mort.
S’il y a des fous dans ce monde, les nôtres ce sont relevés et leurs comportements nous invitent tous autant que nous sommes à les prendre et les conduire dans un asile ; celui qui convient à leur état.
Nous entrain de nous détruire et tout ce qui seront sourd et aveugle de cet appel aurait été complice par sa passivité.