Usines en lutte : Vivement la reprise !
Les Fralib veulent reprendre l’activité contre l’avis de la direction Unilever qui leur envoie des gros bras armés. Les New Fabris, eux, menaçaient de faire sauter la boite : l’ami Karel a fait un film qui leur rend hommage. En argentine les travailleurs se frottent à l’autogestion : l’ami Nils les a pris en photo ! Et le récit épique des années d’usine de Paco Ignacio Taibo II vient de paraitre en français. Tout ça mérite bien qu’on se retrouve au NO !occupé le 19 vers 18h ??
Unilever cherche la Cogne !
La direction d’unilever n’en peut plus. Elle a décidé d’une épreuve de force contre les salariés de l’usine Fralib de Gémenos, qui protestent le projet de délocalisation. Depuis plus d’un an, les 182 salariés tentent de faire valoir leurs propositions alternatives pour la reprise de l’activité avec la marque Eléphant, mais en vain.
Unilever véritable propriétaire de l’usine, envoie des hommes armés pour intimider les salariés. Devant cette nouvelle provocation, les représentants du personnel transmettent ce communiqué. Pour tous les politiques, candidats à l’élection présidentielle c’est peut-être le moment de réagir autrement que par de bonnes intentions.
Lire la suite sur http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
de Karel Pairemaure, 85’ 2011 - prod Kamatomi Films
http://www.engrenage.org
12 Juillet 2009. Châtellerault.
L’usine de sous-traitance automobile New Fabris vient d’être mise en liquidation judiciaire. Les ouvriers occupent l’usine. Ils envoient une dépêche à l’Agence France Presse :
« Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute en l’absence d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié recevra 30.000 euros de PSA et Renault .On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine. Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout ! »
Les médias se précipitent dans la zone industrielle Nord.
Vivant à quelques pas de l’usine, j’ai décidé d’aller voir de moi-même.
C’est là que tout à commencé…
, de Paco Ignacio Taibo II, récemment édité en français par l’éditeur marseillais l’ATINOIR :
http://www.latinoir.com/principal.htm
Les anecdotes, les souvenirs personnels, sont la matière première des mythes dont la littérature taibienne se veut le vecteur. « Les mythes ne se souviennent pas toujours de la meilleure partie des histoires, souvent ils n’en gardent que la plus sotte ou la plus niaise » (Ces foutus tropiques). (...) S’il s’agit de sauvegarder le souvenir du mouvement [ouvrier] et de ses protagonistes anonymes contre l’oubli institutionnel, il est aussi question d’en bâtir l’épopée. La fois où le patron et le charro (syndicaliste jaune) furent écrasés aux dominos par deux leaders syndicaux, celle où les soudeurs de Tula en grève résistèrent en mangeant les cactus des alentours, la double destruction de la voiture du patron par un monte-charge… Une épopée ouvrière qui, comme toujours chez Taibo II, s’inscrit dans la longue lutte des oppressés contre les oppresseurs, et construit grâce à la littérature, au fur et à mesure, ses propres références, sa mythologie, ses exploits et ses héros : cette doña Eustolia qui brandissait son couteau de cuisine comme une épée vengeresse, Carlos Vargas et El Gallo qui deviendront les acolytes d’Hector Belascoarán et surtout, l’Araignée, ce super-héros populaire, ce défenseur de l’ouvrier, ce vengeur social insaisissable qui tisse sa toile de mots d’usine en usine pour devenir le héros collectif, solidaire plus que solitaire, le porte-étendard (rouge) d’une lutte sociale oubliée qui prend, par le biais de la littérature, des allures de légendes.
de Nils Solari - Photographies en Argentine - 2010
http://www.travaillerautrement.org