Le résumé hebdomadaire du "Monde Indigène Jour après jour" de Servindi, site d’informations indigènes basé au Pérou. Servindi autorise à le reproduire librement sur tout média : Internet, radio, porte-voix, haut-parleur, etc.
Cette semaine le site à également émis un récapitulatif spécial Pérou du Monde Indigène jour après jour, visible ici Mundo Indígena al Día : Edición Perú, 31 de diciembre (audio) .
Pinocchio :
L’écrivain uruguayen Eduardo Galeano a dans un article réfuté quatre phrases qui font grandir le nez de Pinocchio :
1. Nous sommes tous coupables de la ruine de la planète.
2. Vert est ce qui se maquille de verdure.
3. Entre le capital et le travail, l’écologie est neutre.
4. La nature est en dehors de nous
“La civilisation qui confond les montres avec le temps, la croissance avec le développement et le trop grand avec la grandeur, confond aussi la nature avec le paysage, tandis que le monde, un labyrinthe sans centre, se consacre à casser son propre ciel” a assuré le célèbre .
OGM :
Une nouvelle étude réalisée par des scientifiques français a trouvé des preuves claires des risques que les produits transgéniques cultivés et consommés en Espagne font courir pour la santé.
Il traite de l’une de trois variétés de maïs OGM dénommée MON810 qui sont cultivés à grande échelle en Espagne, le seul pays de l’Union Européenne qui le permet.
Les scientifiques ont trouvé des preuves de risques pour la santé dans les paramètres sanguins associés aux fonctions rénales et hépatiques après avoir fait des études sur des rongeurs.
Équateur :
Le peuple Shuar de Morona Santiago a décidé de continuer la transmission de La Voz de Arutam tandis que l’appel pour l’annulation de la clôture de la station radio a été présenté mardi .
“Nous n’allons pas arrêter la diffusion de notre voix shuar, nous continuerons jusqu’à ce que nous ayons un jugement définitif et qu’il soit favorable” a délaré Pepe Luis Acacho, président de la Fédération Interprovinciale de Centres Shuar (FICSH).
La Superintendance des Télécommunications a ordonné de fermer la station avec pour argument le fait que les journalistes de la station ont incité à la violence selon une traduction de la locution radiophonique émise en langue shuar, traduction que la radio a qualifié d’erronée.
Mexique :
Le Congrès local a approuvé la Loi des Droits Indigènes pour l’État du Chiapas, avec l’objectif de reconnaître les usages et les coutumes des peuples indigènes, tant fois qu“ils ne contreviennent pas aux préceptes des constitutions étatiques et fédérales”.
Le gouverneur Juan Sabines Guerrero a affirmé que cette loi pose des principes normatifs pour reconnaître le droit à la libre détermination et à l’autonomie des peuples indigènes.
Brésil :
Le 22 décembre ont été célébrés les 21 ans de l’assassinat de Francisco Alves Mendes Filho, Chico Mendes, le recolteur de caoutchouc et du dirigeant syndical qui est devenu une icône de la conservation de l’Amazonie.
“Au commencement j’ai pensé qu’on luttait pour sauver les arbres en caoutchouc, plus tard j’ai pensé qu’on luttait pour sauver la forêt amazonienne, maintenant je me rends compte que je lutte pour l’humanité” déclarait Mendes.
Vingt ans après sa mort, ses idées continuent d’influer sur les politiques de développement durable.
Thaïlande :
L’armée thaïlandaise a expulsé vers le Laos environ 4 mille indigènes hmongs, une ethnie du sud-est asiatique, hébergés dans des camps de concentration, pour certains depuis plus de 30 ans.
Une partie des hmongs se sont unis aux forces américaines contre les communistes pendant la guerre du Viêt-Nam, quand ce conflit s’est étendu sur le Laos voisin.
Après le régime communiste du Viêt-Nam a été instauré dès 1975, nombreux ont fui le pays et craignent des représailles s’ils retournent le Laos.
Le gouvernement de la Thaïlande a affirmé que les hmongs sont des immigrants illégaux, pourtant des centaines d’entre eux ont droit au statut de réfugié politique.
Sommet de Copenhague :
Tout le monde reconnait que le Sommet de Copenhague s’est soldé par un échec cuisant affirme Alejandro Nadal, du Centre d’Études Économiques du Mexique. “Cependant ce revers est celui des gouvernements et de leurs complices dans le monde corporatif et financier” précise-t-il.
“Les organisations civiles leur ont enlevé le déguisement du mensonge diplomatique et elles ont défait l’écheveau des intérêts qui sont le principal obstacle pour arrivé à un accord sérieux, inaliénable et avec des échéances adéquats” a-t-il ajouté.
Le plus grave est qu’avec ce pseudo “accord de Copenhague”, les buts quantitatifs comme compromis obligatoire qui étaient inscrits dans le Protocole de Kyoto ont été perdus, le but de 350 parties par million de gaz carbonique équivalent est certainement abandonné et l’idée d’équité entre les pays a été sacrifiée.
À la fin de la conférence, les délégations de 194 pays ont été d’accord pour "prendre note" sur le fait “l’accord de Copenhague”, est un document sans compromis inaliénables, qui n’a pas été voté, ni signé par personne, dit Nadal.
Pour sa part Fausto Triana, envoyé spécial de Prensa Latina, indique que “rarement la cause indigène a eu autant de visibilité qu’au Sommet de Copenhague, où l’échec général a prévalu mais où au moins d’autres voix ont été entendues”.
Il a reconnu que le président bolivien, Evo Morales, qui est arrivé vers la fin du sommet, a participé à la parole des peuples indigènes du monde dans par ses déclarations sur ses intentions de défendre la nature dans le Forum de la Société Civile.
Source : Servindi Mundo Indígena al Día : Resumen internacional, 31 de diciembre, 2009 (audio)
Traduction : Primitivi