Honduras : La situtation à l’intérieure de l’ambassade du Brésil est très préoccupante.

La situation des personnes logées dans l’ambassade brésilienne est de plus en plus critique, les différents techniques de harassement utilisées par le gouvernement de facto (micro-ondes, chaleur, lumière, sons) perturbent de plus en plus gravement leur santé, à tel point que celles-ci risquent de perdre la vie.

Voici une transcription de la lettre qu’Andrés Pavón Murillo, président du Comité Pour la Défense des Droits de l’Homme au Honduras (CODEH) à adressé lundi dernier à Santiago Cantón, Secrétaire Exécutif de la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme, lui demandant expréssemment d’agir pour l’arrêt des tortures subies par les occupants de la légation brésilienne à Tegucigalpa.

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La situation des personnes logées dans l’ambassade brésilienne est de plus en plus critique, les différents techniques de harassement utilisées par le gouvernement de facto (micro-ondes, chaleur, lumière, sons) perturbent de plus en plus gravement leur santé, à tel point que celles-ci risquent de perdre la vie.

Voici une transcription de la lettre qu’Andrés Pavón Murillo, président du Comité Pour la Défense des Droits de l’Homme au Honduras (CODEH) à adressé lundi dernier à Santiago Cantón, Secrétaire Exécutif de la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme, lui demandant expréssemment d’agir pour l’arrêt des tortures subies par les occupants de la légation brésilienne à Tegucigalpa.


URGENT demande de mesures de précaution pour toutes les personnes qui se trouvent dans le siège Diplomatique

Tegucigalpa Municipalité du District Central

Sujet : Une demande de mesures de précaution
Date : Le 26 octobre 2009

Destinataire : Monsieur Santiago Cantón
Secrétaire Exécutif de la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme

Le 21 septembre 2009, monsieur le Président Constitutionnel de la République, Manuel Zelaya Rosales, est arrivé au pays après une expatriation illégale dûe à une rebellion militaire opérées avec la complicité des fonctionnaires de l’état (des membres de la Cour suprême, le Ministère Public, le Congrès National, le Secrétaire National des Droits De l’Homme, le Procureur General de la República, entre autres). Les faits qui se sont déroulés et que leurs conséquences sont pleinement connus de l’illustre Commission Interaméricaines des Droits de l’Homme.

À son retour au pays Monsieur le président Constitutionnel de la République du Honduras, a été admis dans l’ambassade du Brésil, le lieu où aujourd’hui il se trouve en compagnie de plus de quarante personnes qui se sont déclarés solidaires et un garde national ; le 22 septembre plus de six mille personnes ont organisé une veille civique pacifique dans des environs de l’ambassade du Brésil. Elles ont été violemment délogées par l’armée et la police avec un solde de plus de soixante personnes blessées dont plus de vingt blessés par balle. Depuis cette date des militaires bloquent toutes les rues accèdant à l’ambassade.

Dans ma condition de Président du Comité pour la Défense des Droits De l’Homme au Honduras (CODEH) j’ai été le témoin des agressions dont souffrent ceux qui se trouvent dans le siège Diplomatique. Des agressions telles que : l’utilisation d’appareils émetteurs de micro ondes, qui sont utilisés en Irak et dans d’autres pays et qui provoquent des dommages cérébraux de caractère irréversible, l’utilisation d’un appareil qui émet des sons stridents qui causent angoisse, désespoir et de fortes douleurs de la tête [NDT : les LARD étasuniens], ils ont installé les projecteurs puissants qui illuminent l’ambassade et élèvent sa température, entrainant la montée d’une chaleur suffoquante qui elle aussi peut provoquer des dommages irréversibles. A partir de 3h00 du matins ils allument les équipements émettant des sons stridents, ainsi que ceux qui diffusent de la musique, des bruits et des marches militaires. Ces actes sont d’évidentes tortures qui peuvent être assimilées à des crimes contre l’humanité.

J’ai constaté que les personnes qui se trouvent là [NDT : dans l’ambassade] présentent des saignements de nez, certaines craches du sang, et présentent également des pertes de sang dans leurs excréments, j’ai pu observer la pâleur de leurs visages, et l’angoisse et la fatigue occasionnée par toutes ces agressions. Pour que ces tortures cessent j’ai présenté un Recours de Protection devant la Cour Suprême de Justice, afin que la circulation dans le secteur de l’ambassade soit à nouveau autorisée et qu’ainsi les militaires permettent une visibilité du siège qu’ils mènent contre la légation.
La mise en place d’un dialogue diplomatique, la restitution des droits consulaires de l’État du Brésil, et la possibilité d’accèder à suivi de l’état de santé des personnes qui s’y trouvent ; la Cour n’a pas répondu, se plaçant de facto dans une position de complicité et une participation directe dans les faits que j’énumère.

Nous avons été également témoins de l’intention d’appliquer des mesures judiciaires à certaines des personnes qui se trouvent là : un cas concret monsieur Rassel Tome, à qui ils imputent le délit de Violation des devoirs des fonctionnaires, qui était juste sour le coup d’une interdiction de sortie du territoire, la cause étant d’accompagner le Président Constitutionnel de la République du Honduras, le pouvoir judiciaire en complicité avec le Ministère Public a procédé à la levée cette mesure pour ordonner sa capture. monsieur Eddy Ramón Guifarro Mejía qui a été un membre connu de la résistance contre le coup d’État Militaire se trouve dans la même situation, la raison pour laquelle le Ministère Public lui avait imputés des charges publiques qui sont ignorées aujourd’hui.

Les autres personnes accompagnant le Président de la République dans l’ambassade sont l’&crivain Milton Omar Avila Benítez, qui, comme Eddy est accusé des mêmes délits. Ces condamnations ont déjà été exécutées par le Ministère Public, monsieur Mahadeo Roopshand Sadloo Sadloo, qui à quitté l’ambassade, a été arrêté par la police, exhibé menottes aux poignets, conduit ensuite dans les locaux de la DGIC [NDT : ] et par la suite laissé en liberté surveillée, monsieur Mahadeo a été une des personnes visibles dans la lutte de la résistance contre le coup d’État.

Parmi les personnes qui se trouvent là il y a : Ilda Idalia Cruz Reyes, Lecxandra Marcela Duarte Lanza, Carlos Enrique Reina, le Père Andrés Tamayo, le nord-américain Andrés Tomas Conteris, le Président de la République Manuel Zelaya Rosales, Madame Xiomara Castro Zelaya première dame de la nation, et plus de quarante personnes qui les accompagnent. Toutes ces personnes subissent ces actes de torture qui entraînent des dommages irréversibles à leur santé et à leur intégrité physique. Cet acte, lourd et inhumain de la part de l’État a été dirigé contre les défenseurs des droits de l’homme, que l’on a empêché d’assister les victimes de cette agression.

Pour tout ce que je viens de citer je demande des mesures de précaution URGENTES en faveur de toutes les personnes qui se trouvent à l’intérieur du siège diplomatique, l’intention étant d’éviter que continuent à être appliqués ces actes de torture, qui comme vous pourrez le constater sont conduits avec l’intention délibérée et la finalité d’affaiblir les personnes et de leur causer des dommages irréparables. Je vous demande d’intercéder pour rendre aux organisations des Droits de l’Homme le droit d’assister les victimes et que s’arrêtent les actions visant à construire des fictions juridiques avec l’intention de poursuivre politiquement la population civile qui se refus à accepter le coup d’État militaire.

Le CODEH pense qu’à la suite des tortures opérées les personnes qui se trouvent dans l’ambassade se trouvent en important danger de mort.

Pour toutes ces raisons nous sollicitons que l’illustre Commission Interaméricaine des Droits de l’Jomme analyse ce cas et qu’elle procède rapidement l’octroie de mesures de précaution pour que puissent s’accomplir l’article 25 du règlement de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme [1].

Je profite de l’occasion pour vous saluer et vous faire part de mon estime et de mon respect.

Andrés Pavón Murillo
Président du Comité Pour la Défense des Droits de l’Homme au Honduras
(CODEH)

Source : Vos El Soberano URGENTE medidas cautelares para todas las personas que se encuentran dentro de la sede Diplomatica
Traduction : Primitivi

[1] Règlement de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (fichier pdf)

Article 25. Mesures de précaution
1. En cas de gravité, d’urgence et toutes les fois qu’il s’avère nécessaire conformément à l’information disponible, la Commission pourra, à sa propre initiative ou suite à une pétition, solliciter l’État concerné pour l’adoption de mesures afin d’éviter des dommages irréparables aux personnes.
2. Si la Commission n’est pas réunie, le Président, ou faute de celui-ci, l’un des Vice-présidents sera consulté avec les autres membres, par le biais du Secrétariat Exécutif, sur l’application du dispositif évoqué dans le paragraphe précédent. Si n’est pas possible de faire cette consultation dans un délai raisonnable conformément aux circonstances, le Président prendra la décision au nom de la Commission et il la communiquera à ses membres.
3. La Commission pourra solliciter une information de la part des parties intéressées sur tout sujet relatif à l’adoption et à la validité des mesures de précaution.
4. L’octroi de telles mesures et de leur adoption l’État ne constitueront pas un préjugement sur le fond de la question.