Les six chefs de l’armée hondurienne qui avaient donné les ordres pour expulser de force le président légitime Manuel Zelaya dans la nuit du 28 juin 2009 ont été absous de toute charge par le président de la Cour Suprême de Justice hondurienne.
Tandis que dans le même temps le parlement votait l’amnistie pour tous les délits politiques commis depuis début 2009.
Les organisations de défense des droits de l’homme sont bien entendus révoltées qu’on amnistie dans le même temps les auteurs et/ou commanditaires des assassinats, enlèvements et tortures que déplore le Honduras depuis le coup d’État.
Environ 900 étrangers armés, présents dans le pays avant le 28 juin et qui ont mis en danger la vie des honduriens, cet argument parmi d’autres, que le juge Jorge Rivera a pris en considération, l’a décidé à abandonner définitivement les poursuites à l’encontre des six militaires accusés d’avoir expulsé Manuel Zelaya du Honduras.
Dans la résolution émise, Rivera, président de Cour Suprême de Justice, a établit qu’avant le 28 juin, date à laquelle Zelaya a été renversé de la présidence, le pays vivait des moments de commotion et d’incertitude, provoqués par la décision de référendum Zelaya Rosales cherchait à réaliser.
Comme il l’a indiqué Rivera détient des documents liés au référedum qui font étét de la participation d’environ 900 citoyens d’origine vénézuélienne et cubaine, qui auraient contribués à déstabiliser le pays. La Cour à fait savoir, de manière officieuse, qu’elle détient un autre document qu’elle tient en réserve comme "une sécurité".
Le Ministère Public a requis contre la junte des commandants des forces armées, en lui imputant les délits d’abus d’autorité, pour avoir sorti le président Zelaya du Honduras et pour l’avoir envoyé de force au Costa Rica.
La semaine précédente il avait sollicité la suspension des droits des inculpés et décrété un mandat d’arrêt. Mais le juge Rivera, Président de cette même Cour Suprême de Justice, a décidé de suspendre définitivement les poursuites.
La requête du Ministère Public qui a mis en accusation les militaires, arrive dans un contexte où l’on cherche à faire passer un décret d’amnistie. Décret qui accorderait le pardon aux différentes parties impliquées dans le coup d’État de juin.
Les organisations de défense des droits de l’homme se sont prononcées à ce sujet, en considérant que les violations des droits de l’homme qui sont également imputés aux militaires pour les répressions, les captures, les coups et les assassinats, ne sont pas des délits politiques et que les responsabilités doivent être imputées suite à un jugement.
Les six généraux qui font une partie de la junte des commandants des forces armées sont : le chef d’état-major, le général Romeo Vásquez Velásquez [1] ; le commandant de l’armée, Miguel García ; le sous-chef d’état-major, le général Venancio Cervantes ; le commandant de la marine, Juan Pablo Rodríguez ; le commandant de l’armée de l’air, Luis Javier Price Suazo, et l’inspecteur des forces armées, le général Carlos Cuellar García.
Source : Revistazo "Absuelven a militares que expatriaron a Zelaya"
Traduction : Primitivi