Tandis que l’Espagne reconnaît officiellement la présidence de Pepe Lobo, contrats commerciaux sonnants et trébuchants à l’appui, la répression ne baisse pas en intensité dans le petit pays d’Amérique Centrale. En voici quelques exemples tout frais...
La COFADEH reçoit des menaces
Le Comité de Parents de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH) dénonce le fait que le dimanche 7 février il a reçu des menaces à l’encontre de ses membres.
Le membre du Comité, Daniel Martínez, a raconté qu’il se trouvait au bureau à 8 heures du matin et qu’il a reçu l’appel d’une femme qui lui a dait : "Faites attention spécialement aux gens qui marchent dans la rue, il va y avoir un attentat contre vous.".
Martínez a indiqué que quand il a demandé à sa correspondante qui elle était, elle a raccroché.
Le COFADEH considère que cette nouvelle menace "arrive au moment où les corps répressifs de l’État sont en pleine campagne de chasse contre plusieurs personnes liées à la Résistance".
Faisant allusion aux assassinat de Vanesa Zepeda et de Blas López, enseignant, leader de l’ethnie Pech.
Ils ont aussi mentionné la séquestration et la torture des cameramen Manuel de Jésus Murillo Varela et Ricardo Rodríguez, et la capture d’Ariel Lobo et de Ricardo Domínguez, de tous membres du Front National de Résistance Populaire. [1]
Devant ces faits, le COFADEH invite la communauté internationale, et spécialement les organisations de Droits de l’Homme, à "se maintenir vigilant et à exprimer leur souci face à la situation actuelle".
Malgré l’arrivée du nouveau président du Honduras, Porfirio Lobo, à la fin de janvier, la Résistance qui s’est formée comme opposition au Coup d’État de juin continue à être réprimée et menacée.
Des tueurs assassinent un syndicaliste, membre de la Résistance
A l’aube du lundi 15 février, Julio Funès Benitez, membre de la résistance et apparenant au Syndicat de Travailleurs du Service et d’Aqueducs et des Égouts, SITRASANAA a été assassiné. Ses assassins ont disparu sans être inquiétés à bord d’un taxi, dans les environs du quartier Brisas del Norte, de Comayaguela.
L’assassinat de Funes Benítez s’ajoute à la liste d’exécutions de membres du Front National de Résistance Populaire, qui lutte contre le coup d’État au Honduras.
Des inconnus attaquent un artiste du Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia
Vendredi 12 février à la tombée de la nuit, l’artiste hondurien Hermes Reyes, qui est aussi membre du Vaste Mouvement pour la Dignité et la Justice, dont l’organisation est liée au Front National de Résistance Populaire (FNRP), a été victime d’un attentat alors qu’il sortait d’une réunion du FNRP.
“J’avais fait environ 25 pas vers la route qui va de Siguatepeque à Esperanza, en sortant de l’ECOSOL, je vois qu’il y aune voiture de couleur bleue qui est garé dans la rue, la voiture démarre son moteur et avance tout près de moi, quand elle est à mon niveau un des types sort et me frappe avec un câble dans le visage au niveau des yeux. Un seul coup qui m’a étourdi, le câble m’a frappé d’un côté à l’autre de la tête, du côté droit j’ai été ouvert jusqu’à l’os”.
Des inconnus entrent par effraction chez le vice-président du syndicat STIBYS et mettent du sang jusque dans son lit
Jeudi 11 février, deux hommes sont arrivés par l’escalier et sont entrés par effraction dans la maison de Porfirio Ponce, vice-président du Syndicat des Travailleurs de l’Industrie des Boissons et Similaires, STIBYS, ils ont volés son ordinateur et ont laissé une grande quantité de sang dans son lit, sur les murs, les tiroirs et les interrupteurs de lumière.
Source :
Agencia Pulsar "COFADEH recibe amenazas en Honduras"
Vos El Soberano "SICARIOS ASESINAN A MIEMBRO DE LA RESISTENCIA"
Morazan Resiste"Artista en Resistencia es atacado
por sicarios"
Vos El Soberano "Manchas de sangre hasta en su cama le dejan desconocidos a sindicalista del STIBYS"
Traduction : Primitivi