Honduras : déclaration du Rapporteur de l’ONU, et dépôt d’un recours contre l’état d’urgence.

Le Rapporteur Spécial pour la liberté d’expression de l’ONU, Frank La Rue, déclare “Un Coup d’État est incompatible avec la liberté d’expression”.
Le dirigeant du Front de Résistance contre le Coup d’État au Honduras, Juan Barahona, a affirmé que l’appel à une Assemblée Constituante "ne se négocie pas".
L’avocat Fredín Fúnez, membre de la Résistance Nationale Contre Le Coup d’Étatl a déposé un recours contre le décret d’état d’urgence émis dimanche par le gouvernement de facto.
A l’assemblée de l’OEA les Etats-Unis prennent une position curieuse.

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Le Rapporteur Spécial pour la liberté d’expression de l’ONU, Frank La Rue, déclare “Un Coup d’État est incompatible avec la liberté d’expression”.
Le dirigeant du Front de Résistance contre le Coup d’État au Honduras, Juan Barahona, a affirmé que l’appel à une Assemblée Constituante "ne se négocie pas".
L’avocat Fredín Fúnez, membre de la Résistance Nationale Contre Le Coup d’Étatl a déposé un recours contre le décret d’état d’urgence émis dimanche par le gouvernement de facto.
A l’assemblée de l’OEA les Etats-Unis prennent une position curieuse.

Dernière mise à jour (29 sept 18h30) visible ici : L’intervention militaire convient-elle à la droite ?

“Un Coup d’État est incompatible avec la liberté d’expression”

Le Rapporteur Spécial pour la liberté d’expression de l’ONU, Frank La Rue,s’est entretenu avec le Réseau De renseignements Continental (ALER). Il fait remarquer que "le gouvernement de facto ne peut pas vivre avec la liberté d’expression". M. La Rue a condamné la suspension des garanties constitutionnelles au Honduras, dont celle qui garantie le droit à la communication.

Cependant, il a déclaré qu’il n’est pas surpris que le régime de facto sous la conduite de Roberto Micheletti ai pris cette mesure, puisque quand M. La
Rue s’est rendu au Honduras il y a un mois, il a été témoin "d’actes d’agression contre la presse".

Le Rapporteur de l’ONU considère que "il est clair que les putschistes ne veulent pas que des personnes documentent les faits ni informe l’opinion publique nationale et internationale sur ce qui se passe dans le pays".

De plus, il confirme le fait que le gouvernement de facto a "l’intention d’étouffer" toute opposition, surtout depuis que le président légitime, Manuel Zelaya, se trouve dans l’ambassade du Brésil sur le territoire hondurien. D’un autre côté, Frank La Rue a soutenu que la solution à la crise de l’Honduras ne peut pas être l’organisation d’élections, parce que ce seraient des élections "dans des conditions absolument antidémocratiques dominées par la violence et la répression". Il a fait remarquer qu’il ne peut pas y avoir une solution au conflit qui ne passe pas par la négociation avec Zelaya, qui est le président constitutionnel.

Position trouble des USA

De fait la réaction des Etats-Unis devient d’autant plus curieuse qu’elle marque un revirement de la position étasunienne, hier le représentant nord américain au sein de l’OEA a qualifié Zelaya "d’irresponsable" et a déclaré "Il ne sert ni les intérêts du peuple hondurien, ni de ceux qui travaillent au rétablissement pacifique de l’ordre démocratique au Honduras".

Il faut remarquer que les Etats-Unis sont toujours fortement soupçonnés par les pays membres de l’ALBA d’avoir aidé à l’organisation du putsch et des grenades lacrymogènes US issues de la police péruvienne sont actuellement utilisées par les forces armées putschistes.

NTD, sur ce point également deux traductions d’article à suivre :
“Burger King viole le droit du travail et appuie le gouvernement de facto”, par Revistazo.com et “Chiquita en Amérique Latine”, par Nikolas Kozloff de Counterpunch

La résistance hondurienne déclare que l’appel à une Assemblée Constituante ne se négocie pas.

Le dirigeant du Front de Résistance contre le Coup d’État au Honduras, Juan Barahona, a affirmé que l’appel à une Assemblée Constituante "ne se négocie pas". Aujourd’hui (28 septembre) cela fait exactement trois mois que le coup d’état à eu lieu au Honduras.

Barahona a fait remarquer que l’on peut discuter tout arrangement qui impliquera la restitution de Zelaya et la convocation à une Assemblée Nationale Constituante. En même temps, il a indiqué que le Front ne signera pas l’accord de San José même si le président constitutionnel décide de le signer pour retourner à sa charge. Il explique que cette décision est basée sur le fait que le texte proposé par le président du Costa Rica dit qu’il est nécessaire de renoncer à l’Assemblée Constituante.

Le leader de la résistance a aussi déclaré que les putschistes devront payer pour les délits qu’ils ont commis parce qu’ils ont violé les droits de l’homme et la constitution nationale. Il déclare également que la Cour internationale de justice a approuvé les preuves pour que les putschistes soient emprisonnés. Finalement, il a appelé tous les Honduriens à "d’accentuer la lutte et la résistance" pour pouvoir expulser les putschistes du pouvoir le plus rapidement possible.

Le mouvement de résistante dépose un recours de protection contre un décret

L’avocat Fredín Fúnez, membre de la Résistance Nationale Contre Le Coup d’État, arrivé ce lundi devant la salle du Conseil Constitutionnel a déposé un recours, pour considérer illégale et injustifiable le décret d’état d’urgence émis par le gouvernement de facto de Roberto Micheletti.

"on ne peut pas parler de paix et de démocratie lorsque l’on constate l’atmosphère de terreur imposée par cet état de siège illégal, parce que même si ce décret est issue des actions de résistance [face aux directives des putschistes], il ne se justifie pas. Il a bien été vérifié que les actions de la résistance menées depuis plus de 90 jours ont toujours été pacifiques", a-t-il dit aux médias.

Pour Fúnez le gouvernement de Micheletti est celui qui perturbe la paix dans le pays, puisque les policiers et les militaires répondent d’une manière violente aux manifestations.

Avec sa condition d’avocat, Fúnez a assuré que le gouvernement de Micheletti n’a pas suivi le processus légal pour émettre cette résolution. Il a ajouté que toutes les personnes se sentent offensées par la décision de déclarer le pays en état de siège.

Dans la nuit de dimanche dernier en passant par une chaîne nationale de radio et de télévision, Roberto Micheletti a décrété l’état d’urgence pour 45 jours. De la même manière il a annoncé la limitation des garanties constitutionnelles d’association et de liberté d’expression.

La mesure adoptée par le gouvernement tend à éviter la réunion des membres de la Résistance Nationale et des adeptes de Zelaya Rosales à un niveau national, dans le même temps elle a été émise afin d’empêcher la diffusion d’informations qui gênent le pouvoir.

Sources :

Agencía Púlsar
“Un Golpe de Estado es incompatible con la libertad de expresión”

Resistencia hondureña no negocia el llamado a una Constituyente

Revistazo
Interponen recurso de amparo contra decreto

Traduction et synthèse : Primitivi
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