Le collectif Voselsoberano lance ici un appel à la communauté internationale et aux médias du monde entier afin de relayer les différentes informations qui émanent du Honduras et de ne pas passer sous silence les multiples assassinats qui ont actuellement lieux.
Nous reproduisons également la dernière dépêche de l’Agence Pulsar qui fait état du 5ème journaliste assassiné au cours du mois de mars. La situation hondurienne est critique.
Face à la vague d’assassinats sélectifs entrepris par le régime
Le Collectif Voselsoberano condamne énergiquement la vague d’assassinats sélectifs entrepris par le régime, les plus récents étant ceux des compagnons José Manuel Flores, Francisco Castillo, José Antonio Cardoza, José Carías y Nahun Palacios assassinés au cours des dix derniers jours.
S’ajoutent à cela une vague de massacres et de crimes, produit de la politiques “de nettoyage social” menée par le régime et ses forces criminelles.
Dans le cas du compagnon José Manuel Flores, il a été un professeur actif, un dirigeant et un homme politique, membre du Parti Socialiste d’Amérique centrale (PSOCA) et membre détaché du Front National de Résistance Populaire.
Le compagnon Francisco Castillo a été un militant du Front de Résistance et un proche collaborateur du Père Tamayo [1]. José Antonio Cardoza et José Carías étaient des paysans appartenant au Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán, Nahun Palacios était un communicateur social qui a dénoncé l’oligarchie, spécialement la situation de la Vallée de l’Aguán et l’implication de Miguel Facussé.
Nous exigeons que la violence contre notre peuple s’arrête et nous en appelons à la communauté internationale pour qu’elle condamnent la répression qu’a déchaîné le régime dirigé par Porfirio Lobo.
Nous lançons un appel vers les médias nationaux et internationaux pour dénoncer la vague répressive du régime.
Aux parents et aux amis des martyrs de notre lutte nous exprimons le témoignage de nos sentiments d’indignation et de douleur.
Tegucigalpa le 24 mars 2010.
Nous reproduisons ensuite la dernière dépêche sur le Honduras provenant de l’agence Pulsar (fichier audio inclus)
Encore deux journalistes assassinés au Honduras
Les journalistes José Bayardo Mairena Ramírez et Manuel Juárez ont été assassinés vendredi dernier dans le département d’Olancho. 5 journalistes ont été assassinés durant le mois de mars.
Mairena Ramírez et Juárez ont été interceptés et criblés de balles par plusieurs hommes armés à environ 5 kilomètres de Juticalpa.
Courant mars à ces assassinats s’ajoutent ceux du journaliste et membre de la Résistance hondurienne, Nahún Palacios [2], celui de David Meza Montecinos et celui de Joseph Ochoa.
Devant cette situation, la Plate-forme des Droits de l’Homme a condamné ces crimes et elle considère qu’au Honduras se déroule une "stratégie de terreur, d’immobilisation et de persécution des adversaires du Coup d’État et du gouvernement de facto".
La semaine dernière, a été également assassiné José Manuel Flores, professeur et membre de la Résistance.
Suite à cet assassinat Bertha Oliva, coordinatrice générale du Comité des Parents de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH), a affirmé qu’un "plan d’extermination" a été activé au Honduras.
La même semaine, un autre membre du Front de Résistance Populaire, Alexander Antonio Herrera, a été victime d’une tentative d’homicide quand des inconnues lui ont tiré dessus après qu’il soit sorti sur le porche de sa maison.
Herrera a réussi à échapper aux coups de feu en se jetant au sol. A la suite de quoi ses agresseurs ont commencé à tirer sur la maison elle-même, sans aucune considération pour les 8 enfants présents à l’intérieur. Il n’y a eu heureusement aucun décès à déplorer suite à cet attentat.
En février 3 assassinats avaient été commis sous la gouvernance de Porfirio Lobo président du pays depuis fin janvier. La Résistance dénonce également que 254 violations des Droits de l’Homme ont été enregistrées moins d’un mois après la passation de pouvoir.
Sources :
Vos El Soberano "Ante la ola de asesinatos selectivos emprendidos por el régimen"
Agencia Pulsar "Otros dos periodistas asesinados en Honduras"
Traduction : Primitivi
[1] Voir "Le gouvernement de fait hondurien confirme qu’il révoquera la naturalisation du père Tamayo" et aussi "Père Jose Andrès TAMAYO CORTEZ, un prêtre que rien n’arrête"
[2] A l’assassinat de Palacios s’ajoute celui de la doctoresse Yorleny Yadira Sánchez Rivas agée de 33 ans qui avait été blessée durant la fusillade. "Muere doctora herida en crimen de periodista Nahún Palacios"