Retour et pré-conclusions d’une délégation civile US au Honduras. Différents représentants des syndicalistes, journalistes, communautés et religieux étasuniens reviennent tout juste d’un voyage d’enquête au Honduras.
RETOUR DU HONDURAS D’UNE DÉLÉGATION D’ENQUÊTEURS
Des témoignages et des entretiens vérifiés confirment que LA SITUATION AU HONDURAS EST CRITIQUE ET S’INTENSIFIE
La Délégation demande la restauration immédiate du président Manuel Zelaya et la fin de la répression qui frappe le pays
Les délégués sont disponibles pour des entretiens immédiats
QUI : La déléguation US au Honduras, qui a été initiée par le Centre International d’Action (IAC), inclue les participants suivants :
Berta Joubert-Ceci—Co-Director, IAC, Philadelphia chapter ; Women’s Fightback Network
Heather Cottin—Freeport Workplace Project ; Professor, LaGuardia Community College
LeiLani Dowell—National Co-Coordinator, FIST youth group ; Managing Editor, Workers World Newspaper
Wellington Echegaray—Cuba Solidarity New York
Michael Gimbel—Central Labor Council Delegate ; AFSCME local
Teresa Gutierrez—Director of Latin America and Immigration Projects, International Action Center ; Co-Coordinator, May 1st Coalition for Worker and Immigrant Rights, International Migrant Alliance Depty. Secty. General
Manolo de los Santos-San Romero de Las Américas Church-UCC/Pastors for Peace
Michael Kramer—Veterans for Peace
Danilo Lachapel—Director of Community Relations, Evangelical Church of the Bronx
Lucy Pagoada—Honduran Resistance U.S.A.
Jennifer Waller—International Action Center, FIST youth group
Dave Welsh—Delegate, San Francisco Labor Council
Rev. Rigoberto Avila, Episcopal Church
Mario Casasus, Journalist from Mexico
QUOI : Lundi 12 octobre, les membres de la délégation des USA sont revenus du Honduras après une visite de quatre jours au pays. Les délégués ont réalisé une investigation incluant des dizaines d’entretiens, ainsi que la participation à des actions de rue, et des témoignages de première main de la répression réalisée par le gouvernement de facto de Micheletti sous une forme frauduleuse et illégale.
Les délégués se sont réunis avec les leaders des droits de l’homme, les représentants du Front National de Résistance contre le coup d’état, des leaders ouvriers et des femmes, ainsi que des groupes de jeunes. De plus, la délégation a fait une déclaration aux représentants de l’Ambassade des USA au Honduras, pour l’informer de ses conclusions.
Voici un résumé des conclusions des délégués :
1) Une guerre civile germe au Honduras. La situation politique dans le pays devient plus en plus critique chaque heure qui passe. Les négociations de l’OEA ne vont nulle part tandis que le gouvernement de facto de Micheletti continue de réprimer la population, malgré la condamnation internationale.
2) La répression est brutale. Les Leaders des droits de l’homme et les activistes informent que la répression inclue des passages à tabac, des attaques avec gaz lacrymogènes, des disparitions et assassinats, ainsi que des tentatives de séquestration. La délégation a été informée que malgré l’annonce de Micheletti, que l’interdiction des droits civils, l’interdiction de réunion, etc. avaient été levées, elles sont en fait toujours en cours.
3) Le peuple hondurien s’est engagé pour ses demandes. Malgré la forte répression, le peuple hondurien ne demande pas seulement la restauration du président Manuel Zelaya, mais aussi une Assemblée Constituante, et il continuera de s’organiser pour ses droits. De même le niveau de coordination entre le peuple et ses organisations de masses est mûre et ses demandes sont claires et fermes.
4) Le gouvernement illégal de Micheletti continue à être enraciné et par conséquent est plus dangereux. C’est un signe dangereux que, malgré la condamnation internationale, le régime de Micheletti reste arc-bouter sur se positions. Il est évident qu’ils gagnent du temps jusqu’aux prochaines élections. La délégation ne croit pas que les élections doivent avoir lieu à moins que le président Zelaya ne soit remis en place. Les putschistes et Micheletti sont de plus en plus désespérés et par conséquent plus dangereux.
5) La solidarité internationale est la clef. La situation au Honduras devient plus grave chaque jour. La solidarité internationale et l’aide matérielle est extrêmement importante pour le peuple hondurien et sa lutte pour la justice.
QUI : Dans cette délégation étasunienne ont pris part des représentants des secteurs suivants : religieux, vétéran de guerre, contre la guerre, travailleurs, professeurs, jeunes et groupes de femmes, ainsi que plusieurs honduriens qui résident aux USA. Les membres de cette délégation sont disponibles pour des entrevues. Pour coordonner les entrevues s’il vous plaît appelez le 917.328.6470 et demandez Teresa Gutiérrez.
POURQUOI : Le gouvernement des USA tient un rôle fondamental pour assurer l’arrêt de la violence, la fin de la répression et qu’on restitue le président légitime du Honduras, Manuel Zelaya. La solidarité de ce pays est fondamentale. Pour cette raison, le 7 octobre la délégation a voyagé au Honduras et pour cette raison la délégation a aussi pris part dà es actions de rue afin de connaître de première main l’attitude du gouvernement de facto de Micheletti avec le peuple hondurien. La première nuit de la visite, le 07 octobre, nous, les délégués des USA, sommes allés à l’ambassade du Brésil pour avoir une entrevue avec le président Zelaya, qui aurait beaucoup aimé se réunir avec la délégation. Quand somme arrivés les troupes honduriennes nous ont menacé avec leurs armes à feu, des gaz lacrymogènes et masques. La délégation a été obligée de courir loin des troupes avec la population hondurienne, démontrant clairement que l’interdiction [NDT : le décret d’état d’urgence] était toujours en place.
Pour obtenir un rapport préliminaire de nos résultats, envoyez la lettre jointe à l’Ambassade des USA à qui la délégation a remis le rapport le 9 octobre.
QUAND : Les syndicats étasuniens, la communauté [hondurienne américaine] et religieux de la délégation de recherche présentera un rapport de son voyage au Honduras mardi, 27 octobre au 777 United Nations Plaza NYC à 18h30. Un rapport en vidéo de son voyage sera étrenné à ce moment. Outre les délégués, sont invitée à parler l’Ambassadeur du Honduras Jorge A. Reina, ainsi que Ramsey Clark, ex Procureur Général des USA.
Déclaration Soumise à l’Ambassade des USA par la Délégation de syndicats des USA, la communauté [hondurienne américaine] et les représentants religieux de la délégation de recherche au Honduras,
Sur la délégation - les syndicalistes des USA, travailleurs communautaires et religieux de la délégation de recherche au Honduras se compose de représentants, de la communauté [hondurienne américaine], d’activistes pour la paix, des vétérans et des organisations religieuses aux Etats-Unis. Nous sommes arrivés au Honduras pour connaître les faits et le contexte du coup d’état militaire, leurs conséquences, et la situation actuelle.
Tandis qu’au Honduras nous nous sommes réunis avec plus de 100 représentants et chefs d’organisations ouvrières et paysannes et de vastes représentations des organisations femmes, jeunes, peuples indigènes et garífunas, y compris des représentants de plusieurs quartiers et banlieues et un grand nombre de membres de la doctrine.
Notre délégation souhaite communiquer l’information suivante —
1. L’interdiction du régime de facto pour le libre exercice des droits civils et constitutionnels du peuple hondurien et des libertés civiles n’a pas été levée, contrairement à ce qu’affirme le régime. Cette interdiction est en vigueur, et elle est encore exécutée brutalement par la policier et par l’armée, dont le commandant a été formé dans la tristement célèbre École des Amériques USA.
Par exemple, notre délégation a observé personnellement la policier et l’armée dissoudre par la force une manifestation massive, pacifique et non violente dans l’après-midi du mercredi 7 octobre devant l’ambassade brésilienne, où se trouve le président Zelaya. Notre délégation a été poursuivie sur deux blocs _ [NDT : le plan de la ville étant otrhogonal comme aux USA] par la policier et les soldats armés avec des armes et des battes en bois de 3 à 4 pieds de long, et deux membres de la délégation ont été quasiment battus avec ces massues.
Notre délégation observé personnellement plusieurs camions de la policier et de l’Armée qui ont été ammenés dans une tentative d’intimider à la manifestation pacifique devant l’Institut Pédagogique Francisco Morazán le matin du jeudi 8 octobre, et de nouveau quand la nouvelle manifestation s’est formée plus tard face dans la zone du Clarion Hôtel, où les représentants de l’OEA se sont réunis pour examiner la crise politique au Honduras. Nous avons observé un camion avec canons à eau, du type utilisé pour arroser les manifestation, et les préparatifs des autorités militaires pour l’utilisation de gaz lacrymogènes. (Les délégations ont rapporté précédemment l’utilisation d’armes fournies LRAD par les Etats-Unis pour émettre des sons assourdissants dans la direction du président Zelaya et de l’ambassade du Brésil.)
Nous devons aussi indiquer que la majorité des manifestants devant l’ambassade du Brésil, l’Institut Francisco Morazán et l’Hôtel Clarion étaient des femmes et des enfants, avec un grand nombre de personnes âgées qui étaient aussi présentes.
Ces actions du gouvernement de facto ont été clairement mises en place pour empêcher l’exercice de l’expression de la volonté populaire de la majorité du peuple hondurien. Une enquête privée certifiée par le gouvernement du Honduras, a révélé que par un rapport de 3 pour 1, la majorité du peuple hondurien s’oppose au coup d’état et souhaite la remise en place immédiat de Zelaya à la présidence.
2. Tandis que le régime de facto continue encore dans l’illégalité, avec son appareil répressif en empêchant la libre expression de la volonté populaire. Toute tentative de poursuivre dans ces conditions les élections du 29 novembre préalablement programmées, ne peut avoir qu’un résultat antidémocratique et doit être abandonnée.
3. Nous faisons un appel à l’administration d’Obama et au Congrès des USA pour qu’ils suspendent immédiatement toute aide au Honduras, y compris l’aide humanitaire, tant que que le régime de facto illégal est au pouvoir, et établir clairement que les USA ne soutiendront aucune solution à la crise politique ddu Honduras sans la restauration inconditionnelle du gouvernement choisi et du président Zelaya
4. De même, nous demandons à l’administration d’Obama de continuer les sanctions de visa aux membres du gouvernement illégal de facto, et de geler les comptes bancaires aux USA de ces personnes jusqu’à ce que le gouvernement du Honduras légal du président Zelaya soit capable de déterminer d’où proviennent ces fonds.
—
Teresa Gutierrez
IAC National Co-Director
National IAC Coordinator Immigrant and Latin American Projects
Build May Day 2010
Bail out the People, not the Banks
Si Se Puede !
917.328.6470
Source :
Vos El Soberano Testimonios y entrevistas confirman que LA SITUACIÓN EN HONDURAS ES CRÍTICA Y SE INTENSIFICA
IAC Press Conference to announce fact-finding U.S. Delegation to Honduras
IAC Le blog de la délégation
Traduction : Primitivi