Les États-Unis annuleront officiellement mercredi 9 septembre 11 millions de dollars d’aide au profit au Honduras en réponse au coup militaire du 28 juin qui a évincé le président élu de la nation d’Amérique Centrale.
La décision a été prise par la direction de la Millennium Challenge Corporation (MCC), corporation publique américaine d’aide internationale qui est mené par la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton.
Le Département d’État a annoncé la semaine dernière qu’il annulait plus de 30 millions de dollars d’aide non-humanitaire au Honduras, en incluant les 11 millions de dollars du MCC, pour mettre la pression sur le gouvernement de facto afin que se dernier se retire et que soit réintégré le président exilé Manuel Zelaya.
Les fonctionnaires américains ont annoncés que cette coupe de l’aide a inclus des fonds pour les ventes d’armes, l’entraînement militaire et l’assistance au niveau sécurité.
"La réunion du conseil d’administration d’aujourd’hui est un rappel que les fonds du dMCC sont gagnés et non distribués automatiquement," a déclaré le chef du MCC Darius Mans. "Les pays bénéficiaires proposent des projets qui leur importent parce qu’ils importent à leurs populations, mais il y a une responsabilité en cours qui appartient aux chefs de pays."
Le MCC a dit qu’il gelait aussi environ 4 millions de dollars de sa contribution à un projet routier conjointement financé avec la Banque d’Amérique Centrale pour l’Intégration Économique.
La semaine dernière le Département d’État avait également déclaré qu’il ne pourrait pas, pour l’instant, considérer les élections honduriennes programmées pour novembre comme légitimes à cause du renversement de Zelaya.
Certains dirigeants latino-américains ont suggéré que Washington applique plus de pression, mais des législateurs républicains américains croient que l’Etat (US) en a déjà fait trop pour Zelaya, un allié du président socialiste et anti-américain du Venezuela, Hugo Chavez.
Le représentant de Floride Ileana Ros-Lehtinen, doyen républicain au sein de la Commission des Affaires Etrangères, a dénoncé ce mercredi la décision de la MCC d’annuler l’aide au Honduras : "Il semblerait que les fonctionnaires américains n’arrêteront pas le fait que l’on force le peuple du Honduras à accepter l’imposition du retour de Zelaya au pouvoir depuis l’étranger, et ce malgré les conséquences légales ou celles à long terme"
Par JoAnne Allen
Source : Reuters
Traduction : Renaud