Les rescapés du Chili accusent le président chilien de n’avoir pas tenu ses engagements.
Santiago - Les 33 mineurs miraculeusement sauvés en octobre 2010 après 69 jours passés sous terre, dans une mine au nord du Chili, ont accusé le président Sebastián Piñera de ne pas tenir son engagement à leur fournir un suivi médical pendant au moins six mois à compter du sauvetage, réalisé le 12 octobre dernier.
« Le président Piñera s’était engagé devant eux à ce que l’ensemble du groupe soit pris en charge médicalement pendant six mois et cette promesse n’a pas été tenue » a assuré le représentant légal des ex-mineurs, Edgardo Reinoso.
En effet, selon lui, l’Association Chilienne de Sécurité (Achs), responsable de la santé du groupe, a décidé de suspendre le suivi suivi psychologique pour cause de restrictions budgétaires. Le juriste ajoute : « Aujourd’ il n’y a plus qu’un médecin généraliste qui les suit »
La ACHS était chargée du soutien psychologique des mineurs pendant toute la durée de l’enfermement des mineurs à 700 mètres sous terre. Une fois sauvés, c’est elle qui s’est occupé du suivi régulier de l’état de santé des mineurs.
Pourtant, la semaine dernière, quatre d’entre-eux, Omar Reygadas, Édison Peña, Darío Segovia et Carlos Bugueño, se sont vus retirer leurs indemnités médiales :
Pour le responsable de la Achs, Jorge Díaz, cette décision est justifiée, la loi indique en effet que les indemnités doivent être être suspendues lorsque le patient ne se rend pas aux contrôles médicaux.
Les mineurs ont admis avoir manqué ces examens, mais soulignent qu’il leur était impossible d’être présent car ils étaient alors en voyage. Dans un entretien à la BBC, Reygadas a déclaré que l’organisme de santé chilien ne cherchait qu’une excuse pour leur retirer leurs indemnités.
« Quand ils ont vu qu’on allait bien physiquement, ils auraient dû changer notre statut médical de suivi physique à psychologique. Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils savaient bien qu’à un moment donné, on allait voyager et nous manquerions un contrôle médical, ce qui leur permet de nous retirer ces aides » a affirmé le mineur.
Désormais, pour Reinoso, l’Association Chilienne de Sécurité rejoint la liste des responsables de l’accident, où se trouvent déjà les propriétaires du gisement et l’organisme chargé de la sécurité minière au Chili.
Source : Hoy.com.ec (AFP-DVM)
Traduction : G.S