Les motifs de verbalisation sont particulièrement relatifs, ou imaginaires. Comment se défendre
CE QUE LES FORCES DE L’ORDRE NE PEUVENT PAS FAIRE
Les motifs de verbalisation sont particulièrement nombreux et larges, de nombreuses personnes ont reçu des contraventions pour avoir dépassé le périmètre autorisé ou pour avoir utilisé le mauvais moyen de transport. On a ainsi vu des contraventions pénalisant des courses alimentaires trop loin du domicile, alors même que de nombreux français habitent à plus d’1 km du supermarché le plus proche.Ou encore pour avoir utilisé un skateboard, ou des rollers. De nombreuses verbalisations ont également été données pour des attestations manuscrites jugées insuffisantes et cela même parfois pour des professionnels de santé. Si vous êtes un professionnel de santé au cœur de la lutte contre le virus, prenez garde les forces de l’ordre n’en ont cure.
Ce qui pose ici question c’est la liberté absolue accordée par Castaner à ses policiers. Nous voyons bien que les motifs propres à délivrer une attestation sont nombreux et laissés à la libre appréciation des policiers. Cette place absolue laissée à l’autoritarisme policier est inquiétante et s’accompagne de nombreuses dérives.
COMMENT CONTESTER UNE AMENDE ?
(reproduction de l’article publié sur Mars Infos Autonomes)
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Le groupe facebook
« Confinés mais pas isolés 35 »
a mis en ligne un document PDF qui permet de contester une amende forfaitaire infligée pour non-respect des mesures de confinement.
Attention, si vous entendez contester une amende, il ne faut pas la régler ! Le paiement de l’amende vaut reconnaissance des faits.
Depuis le 17 mars 2020, la France est en situation de confinement, mesure consistant entre autres à restreindre les déplacements individuels afin de lutter contre l’épidémie de COVID-19.
Dans ce contexte, cette présentation des voies de recours ouvertes à tous-tes afin de contester, le cas échéant, une amende forfaitaire a pour simple objectif d’assurer à chacun le respect de ses droits, et ne vise en aucun cas à présenter une stratégie de contournement des règles du confinement, qui doivent être respectées par tous-tes, de façon responsable.
Comment contester l’amende forfaitaire ? [1]
!! Si vous entendez contester une amende forfaitaire, il ne faut pas la régler.
Le paiement de l’amende vaut reconnaissance des faits et ferme l’exercice des voies de recours. [2]
La contestation doit être formée dans un délai de 45 jours à compter de l’avis de contravention [3].
Passé ce délai, la contestation n’est plus recevable et l’amende forfaitaire est majorée.
Forme de la contestation
Votre contestation doit être :
Motivée, i.e indiquer les raisons factuelles et /ou juridiques pour lesquelles vous contestez la contravention et joignez toute pièce utile à votre argumentation.
Adressée en LR/AR au service indiqué sur l’avis de contravention.
Accompagnée de l’original de l’avis de contravention (dont vous conserverez une copie).
! Attention : en cas d’amende forfaitaire majorée, les modalités de contestation sont différentes
Vous disposez alors d’un délai de 30 jours à compter de la réception de l’avis d’amende forfaitaire majorée pour adresser votre réclamation motivée au Procureur de la République du Tribunal Judiciaire dont vous dépendez, en LRAR, accompagnée de l’original de l’avis d’amende forfaitaire majorée et de toute pièce utile [4].
Dans quels cas contester l’amende forfaitaire ?
La régularité et le bien-fondé d’une sanction pénale sont toujours affaire de circonstances individuelles → chaque cas est particulier, des subtilités formelles et procédurales existent [5], une analyse plus poussée par un-e professionnel-le du droit est parfois nécessaire → les indications ci-après ne constituent en aucun cas une certitude d’annulation de votre amende.
Schématiquement, deux moyens peuvent être soulevés pour contester une amende forfaitaire :
Sur le plan procédural / formel : la procédure imposée par les textes n’a pas été respectée et/ou l’avis de contravention ne respecte pas les prescriptions formelles imposées par les textes.
Sur le fond : vous ne vous trouviez pas en situation de violation des règles de restriction des déplacements et de définition des déplacements dérogatoires admis, ou du moins vous estimez ne pas vous trouver dans une telle situation.
Pour apprécier si tel est le cas, vous pouvez vous référer utilement aux dispositions de l’article L 3136-1 du Code de la santé publique et au décret n° 2020-293 du 23.03.2020 qui définissent les restrictions de déplacement et dérogations admises.
Par ailleurs, les forces de l’ordre restent naturellement soumises aux principes et règles de droit commun, et doivent donc s’abstenir, lors des contrôles, de toute forme de violence, physique ou verbale, discrimination, etc.