Une soirée sur la liberté d’expression en prison à l’embobineuse le 18 décembre.
Autour de projections, écoutes sonores, expo photo
Films :
"Avenue de la liberté" 52’, réal : juju prod les films sauvages
Prison de Fresnes, année 2010 : 1 400 places disponibles, 2 400 détenus incarcérés.
C., J. et Y. racontent l’enfer de la maison d’arrêt à la française. Jusqu’au jour où…
Bastion de l’Administration Pénitentiaire, la maison d’arrêt de Fresnes est l’une des prisons les plus dures de l’hexagone. Pourtant, depuis plusieurs années déjà, un programme d’action culturelle est développé par le service de réinsertion du Val de Marne : ateliers, spectacles et formations sont mis en place en concertation avec des artistes venant de l’extérieur. D’anciens détenus racontent leur expérience.
Un ancien détenu viendra témoigner...
-"Vidéo-lettres" réal : Lieux fictifs
Cette expérience cinématographique est le résultat d’une correspondance vidéo menée entre des personnes incarcérées, stagiaires dans les Ateliers cinématographiques au Centre Pénitentiaire de Marseille, des étudiants de l’Ecole de Cinéma de Westerdals, à Oslo (Norvège), des personnes incarcérées, comédiens au sein du Teatro In-Stabile à la prison de Bollate à Milan (Italie) et des personnes incarcérées stagiaires de TeatroDentro-Bcn à la prison de Quatre Camins à Barcelone (Espagne).
Ce film a été réalisé dans le cadre d’un partenariat éducatif du programme Education et Formation tout au long de la vie, GRUNDTVIG, de l’Union européenne.En France, ce projet a reçu le label "2008, Année européenne du dialogue interculturel".
En présence de Saïd M’Sa
"Depuis la centrale d’Arles" 13’
Communiqué clandestin des prisonniers de la centrale d’Arles
"Le mardi 23 octobre 2001 à 19 h 45, sur France 3, pendant le journal national et en la présence sur le plateau du ministre de la Justice, une vidéo venue de la centrale d’Arles est diffusée. A l’image on peut voir trois prisonniers cagoulés, dans une cellule maquillée par des draps. Chacun lisant une partie du texte que nous avons reproduit ci-dessous. Cette diffusion en prime-time ne montre pas l’entièreté du document. Mais il montre suffisamment pour comprendre qu’il s’agit d’un plaidoyer contre les longues peines et les conditions de détention des prisonniers. Mme Lebranchu, qui n’était pas prévenue que des taulards, qu’elle croyait pourtant bien cachés derrière les hauts murs des prisons, allaient lui voler la vedette, s’est retrouvée sans voix…" (l’envolée n°3, 2001)
Extrait du communiqué :
"(...) Enfin, nous souhaitons adresser un message à tous les jeunes des cités, à tous les enfants du prolétariat et du sous-prolétariat, à tous ceux et celles appartenant à la classe des sacrifiés du système. Hier, vos parents et grands-parents, nos parents et grands-parents, étaient transformés en « chair à canon », envoyés au front pour y crever en défendant des intérêts qui n’étaient pas les leurs. Aujourd’hui, c’est le destin de « chair à prison » qui nous est offert, qui vous est offert. Refusez cette tragédie ! refusez cette logique !"
Expo photo, audio et d’écrits :
(coauteurs) : images et paroles de lycéens et de détenus par delà les murs. Un projet conçu et mené par la photographe élégie et avec l’enseignante Rachel Brèque.
D’octobre 2008 à mai 2009, (coauteurs) a été le lieu d’une rencontre entre 31 lycéens, 5 enseignants, 1 documentaliste, 1 proviseure du côté du Lycée Henri Matisse, 7 détenus, 2 génépistes, 1 conseillère du SPIP du côté du Centre de Détention de Muret et une photographe de chaque côté des murs. Cette rencontre de l’autre s’est d’abord faite pour les lycéens, par une réflexion intellectuelle et citoyenne sur ce que représente la prison, car nous sommes tous capables d’en donner une définition symbolique, sans pour autant en avoir une connaissance concrète. L’écriture sous la forme d’une correspondance entre détenus et lycéens a ensuite ouvert un espace de paroles entre le pays du dedans et le pays du dehors qui ne se croisent pas et qui pourtant vivent à proximité l’un de l’autre. Dans des entretiens audio, réalisés par élégie, leurs témoignages sur leur parcours et sur la construction de cet échange se mêlent. Malgré la frontière physique et la distance sociale. Et par la création photographique, les coauteurs du projet ont cherché à se rendre visible pour un monde dont ils ne voient rien. Parce que l’enjeu de (coauteurs) a été de recréer une liaison là où il ne semble y avoir que des limites.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-hmatisse-cugnaux/IMG/pdf/coauteursinternet.pdf
En fin de soirée : Jean u aka jyu propose mix son et video en fin de soirée sur la répression
Film et bouquin à vendre
Prix libre
Bouffe