Le gouvernement putschiste responsable de ces crimes, est soutenu par Barack Obama qui a troqué la démocratie au Honduras contre les nomination de Thomas Shannon au poste d’ambassadeur au Brésil et d’Arturo Valenzuela au poste de sous-secrétaire d’Etat pour l’Amérique Latine que bloquait le sénateur DeMint (cf. Les États-Unis se dédient de leur parole, Micheletti restera à la tête de l’État).
L’Union Européenne, observe, quant à elle, un silence autant parlementaire que médiatique, extrêmement pudique en ce qui concerne la condamnation de la dictature et de ses basses oeuvres
Silence prudent ? En attendant de voir de quel côté le vent va tourner ?
19 décembre 2009. - Le Comité pour la Défense des Droits de l’homme au Honduras (CODEH) a informé qu’un membre du Front de Résistance contre le Coup d’État a été assassiné à Baracoa, département de Cortes, à environ 280 kilomètres au nord de Tegucigalpa.
La plainte sur la mort de Carlos Turcio, vice-président du mouvement contre le coup d’État hondurien dans la localité de Choloma, a été faite par le président du CODEH, Andrés Pavón, qui a aussi informé que le cadavre avait trouvé décapité et avec les mains mutilées. Il avait signalé sa disparition mercredi dernier
Selon un rapport du CODEH, plusieurs hommes habillés avec gilets de la Direction Nationale d’Investigation Criminelle (DNIC) et armés de fusils ont enlevé la victime en face de son logement à Choloma.
Au Honduras, les organisations des défenseurs des droits de l’homme ont déjà enregistré 42 victimes de la répression, de presécution politique et d’enlèvement depuis le coup d’État du 28 juin dernier qui a expulsé du pays et du pouvoir le président constitutionnel, Manuel Zelaya.
Dimanche dernier on a aussi connu la mort d’un autre activiste de la Résistance, Walter Tróchez, qui a été enlevé et brutalement torturé, préalable à sa mort, par des membres présumés de la DNIC.
Également, vendredi 12 décembre un autre membre de ce mouvement contre le régime conjuré hondurien du nom de Santos Corrales García a probablement été décapité par la police aux ordres du gouvernement de facto qui gouverne toujours le pays.
Le président de la CODEH a raconté à cette occasion que Corrales avait été arrêté le 5 décembre dernier dans le quartier Nueva Capital, au sud de Tegucigalpa, par cinq personnes habillées avec des uniformes de la DNIC, armés de fusils Galil et de pistolets 9 mm et qu’ils l’ont transporté dans un véhicule Tacoma bleu.
La CODEH fait remarquer que ces crimes mettent en évidence le grave risque de mort que courent les défenseurs des droits de l’homme et des droits constitutionnels dans le contexte de répression sélective par opérée les militaires et les policiers de l’actuel régime de facto dirigé par Roberto Micheletti.
Le Honduras vit une crise politique à la suite du coup d’État contre le président Manuel Zelaya le 28 juin dernier, qui a installé par la suite un gouvernement de facto qui se maintient au pouvoir jusqu’à aujourd’hui, malgré son rejet par une grande partie de la communauté internationale.
Source : Aporrea Denuncian muerte de otro miembro de la resistencia hondureña
Traduction : Alma