Honduras : complément à propos des francs-tireurs et des paramilitaires

Un autre article parlant des francs-tireurs postés depuis jeudi dans la nuit devant l’ambassade, et un complément d’information à propos des paramilitaires colombiens que les entrepreneurs honduriens ont approché dont un document émanant de l’ONU.

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Un autre article parlant des francs-tireurs postés depuis jeudi dans la nuit devant l’ambassade, et un complément d’information à propos des paramilitaires colombiens que les entrepreneurs honduriens ont approché dont un document émanant de l’ONU.

Des Francs-tireurs postés en face de l’ambassade du Brésil

Par Pablo Harlen

Des francs-tireurs du régime conjuré, postés sur une plate-forme hydraulique visent l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, Honduras, où se trouve le président hondurien Manuel Zelaya.
La plate-forme a été mise en place aux alentours de 9 de la nuit pour poster une poignée de francs-tireurs en face de l’ambassade au niveau du deuxième étage. Cet acte d’intimidation et d’agression évidente, saborde tout les efforts pour une négociation possible.
Le gouvernement conjuré commet des actes de terrorisme comme cela, tous les jours, tandis qu’il se dit ouvert au dialogue.
Lula Da Silva a auparavant clairement exprimé qu’une agression contre l’ambassade du Brésil signifierait un acte de guerre de la part de la dictature dirigée par Roberto Micheletti.

Depuis le jour du putsch l’instabilité du régime dictatorial provoque des changements drastiques dans sa stratégie, qui mettent encore plus en évidences la situation désespérée dans laquelle se trouvent ses idéologues.
Les dictateurs sont déjà en échec, parce qu’ils ne réussissent pas à contrôler la résistance et qu’ils ne peuvent pas non plus faire disparaître le président Zelaya de la scène locale et internationale.
Ils en sont arrivés au point où ils ne peuvent ni avancer ni reculer, et commencent à voir qu’un gouvernement sans peuple peut seulement envoyer ses sbires.

Sans aucun doute la base d’intervention du régime de Micheletti à éte depuis le début du putsch l’utilisation de la force brute de l’armée et de la police, mais il y aussi, derrière les rideaux, beaucoup de pouvoirs impérialistes internationaux qui appuient les usurpateurs sous une forme logistique et économique.

Dans les sources d’appui que Micheletti reçoit, en plus des États-Unis, on trouve les entrepreneurs honduriens qui ont engagés des paramilitaires colombien pour la modique somme de 750 dollars par mois (le prix des consciences économiques), pour exporter la mort. Ce qui semble être le signe distinctif de l’entreprise d’Álvaro Uribe[NDT : actuel président de la Colombie, et principal appui des États-Unis en Amérique du Sud]. La présence de paramilitaires colombiens révèle encore plus la mentalité criminelle de ceux-là même qui cherchent à être les représentants du peuple.

Cependant, les intérêts qui motivent les États-Unis sont extrêmement plus forts que ceux des putschistes, parce que le fait de perdre le contrôle économique du Honduras et de sa base militaire de Soto Cano - implantée à 40 km au sud de Tegucigalpa -, signifierait l’amputation d’un bras vital pour l’empire étasunien ce qui aggraverait la perte de son pouvoir offensif économique et militaire et accroitrait sa crise économique.

Politiquement, tout comme la Colombie, le Honduras est un pays clef pour le complexe militaire américain qui veut le transformer en une espèce de grande base militaire pour contrecarrer les processus socialistes démocratiques, qui semblent se développer comme une réaction en chaîne dans ce que des USA considèrent comme leur pré carré. L’empire utilise sa dernière carte, la violence, quand il ne peut pas contrôler un peuple.

L’économie US est en chute libre, tandis qu’il a de nombreux pays qui se sont déjà positionnés pour ne plus utiliser le dollar comme monnaie d’échange. Tout cela promet un avenir sombre pour l’empir américain.
C’est une raison suffisante pour s’accrocher au Honduras, pour maintenir son économie capitaliste dans la sueur du tiers-monde, comme c’est le cas du Porto Rico, du Pérou, du Paraguay, du Chili, du Panama et d’une liste interminable de pays autour du monde.

Bien qu’il semble ironique le peuple hondurien se trouve dans une position enviable, parce qu’il est à un pas de battre la mafia organisée la plus puissante du monde et voilà qu’il est sur le point de casser les chaînes qui l’ont plongé dans des années de mort, de faim, d’exil et de désolation.
Le Honduras est le petit géant qui marche debout, digne, conscient et brave, qui lutte chaque jour avec honneur et fraternité.
La lutte n’est pas seule pour sortir un dictateur, la lutte est pour l’avenir des enfants, parce que les frères n’ont que l’émigration pour survivre, pour un travail digne, pour le droit à l’éducation, à la santé, au bien-être social.
La lutte de tous les peuples oppressés du monde sereflète aujourd’hui au Honduras, tandis que l’image du Che parcourt les rues avec la résistance.

Pablo Harlen

Complément sur le recrutement de paramilitaires colombiens

Ci-joint tout d’abord le télégramme émanant du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme adressé à l’ambassadeur hondurien auprès de l’ONU à New York.
Plus bas, la traduction d’un article de Radio Trinchera à ce propos.


Le site dont il est question à la fin du document du Groupe de Travail et présentant ce dernier est ici : http://www2.ohchr.org/english/issues/mercenaries/index.htm

Des paramilitaires colombiens au service de la dictature

Des paramilitaires colombiens démobilisés seraient recrutés pour les mettre au service d’entrepreneurs du Honduras qui cherchent à protéger leurs propriétés des violences générées par le coup d’état et des attaques urbaines de la part des "foules", nouvelle divulgué par le quotidien colombien El Tiempo la semaine dernière.

Le journal fait remarquer que des convocations auraient été envoyées à des dirigeants de second rang des paramilitaires démobilisés , dont le chef Walter Ochoa Guisao pour qu’ils convainquent les hommes qui ont appartenu au groupe dirigé par Ramón Isaza, dit “Le vieux”, qui avait déposé les armes en 2006.

En plus de garantir aux éventuels mercenaires le gîte et le couvert, un paiement d’environ 750 dollars par mois leur est assuré. Les offres auraient été réalisées lors de réunions organisées dans une propriété ayant appartenu à un narcotrafiquant se situant dans la région colombienne de Magdalena Medio.
“Ils leur ont dit (aux démobilisés) que des entrepreneurs du Honduras étaient intéressés pour ’importer" des ex-membres des AUC (les Auto-défenses Unies de la Colombie) comme mercenaires. Ils disent qu’ils ont besoin de combattants professionnels”, assure l’article.

La manoeuvre serait déjà si avancée que l’un des leaders du recrutement, disposant d’un bureau à Bogotá, a déjà voyagé en Amérique centrale avec un groupe, et qu’actuellement ils négocient des armes, selon la version du témoignage donné à El Tiempo.

De son côté, Frank Pearl, Commissaire de la Paix et Grand Conseiller pour la Réintégration Sociale en Colombie, a dit qu’on ne peut ni affirmer ni nier qu’un recrutement est en cours, cela doit être vu par la police.
Le colonel de la police Ricardo Restrepo Londoño, expert dans le sujet des nouvelles bandes paramilitaires, a indiqué que l’unique anomalie confirmée dans la zone est la présence marquée de la bande “‘ Los Rastrojos ”, l’armée privée de narcos de la vallée, qui recrute des ex-membres des AUC d’Isaza et de ‘El Águila’. Nous n’écartons pas le fait qu’ils peuvent être impliqués dans une action au Honduras. Nous allons faire des recherches, dit-il.

Entre-temps, l’ambassadeur du Honduras en Colombie, Hernán Bermúdez, a déclaré au quotidien colombien qu’il ignore tout à ce sujet, mais il a fait remarquer que les forces militaires de son pays ont le plein contrôle du territoire.

Source :
Radio Trinchera
Franco tiradores golpistas frenta a la embajada de Brasil.
Paramilitares colombianos al servicio de la dictadura
Traduction : Primitivi