Un professeur de l’Ecole Nationale des Beaux Arts a failli être exécuté dans son garage, le sous-directeur est menacé de mort par SMS depuis les élections de novembre dernier.
Les beaux arts honduriens sont sous la pression des escadrons de la mort, il est vrai que l’école de Tegucigalpa soutient la résistance depuis le début et produit nombre d’objets pour celle-ci (tee-shirt, banderoles, affiches, etc) de plus une partie des étudiants et des artistes honduriens on formé le groupe Artistas del Frente Nacional Contra El Gope de Estado (présents sur blogspot et sur facebook), qui organisent dans la rue des performances critiquant les putschistes.
A propos des menaces de mort par SMS, nous en avions déjà parlé avec des doutes en octobre dernier (voir ici : Des SMS de propagande émis par l’opérateur TIGO), mais elles sont tout à fait réelles. Tout cela semble indiquer que les opérateurs télécom, dont les propriétaires sont pro-putschistes, fournissent ces informations aux escadrons de la mort.
Tentative d’assassinat sur un professeur des beaux arts
Trois hommes armés ont attenté à la vie du professeur Gilberto Vides, à l’entrée de son logement quand celui-ci était entrain de rentrer avec son véhicule, sur lequel ils ont tiré par deux fois dans la lunette arrière. Cela c’est déroulé au moment où il revenait d’une marche du Front National de Résistance Populaire, jeudi 07 janvier dernier, dans le quartier Colonia Israel Sur de Comayagüela. Les assassins n’ont pas atteint leur objectif. Les menaces et maintenant cet attentat indiquent qu’il y a un ordre de répression axé sur les professeurs de l’École Nationale des Beaux Arts, où travaille depuis 18 ans M. Vides. En décembre dernier a été assassiné Renán Fajardo, ancien élève de cette école et ces dernier jours un professeur et une professeure ont été menacés de mort.
C’étaient trois hommes d’environ 25 ans qui prétendaient l’exécuter. Un d’eux est entré dans le garage de la maison et a frappé avec son pistolet la vitre côté conducteur, où se trouvait Vides en lui ordonnant d’ouvrir la fenêtre, mais les cris de la victime et de son épouse ont rendu l’agresseur nerveux, qui est sorti en courant mais qui a pris le temps de tirer deux balles dans la lunette arrière de la voiture, des balles qui auraient pu tuer le professeur mais un tir a été déviée et a percuté le pare-brise de la voiture.
La victime a appelé très alarmé le Comité de Parents de Prisonniers Disparus au Honduras, COFADEH et a expliqué qu’il craignait pour sa vie parce que ses assassins peuvent revenir à finir leur travail. Une équipe du COFADEH s’est déplacé sur la zone pour constater les faits et a pu accèder à des informations qui confirment qu’il y avait un plan pour assasiner le professeur Vides.
« J’ai rentré ma voiture au garage et soudain deux hommes armés apparaissent avec des revolvers en main, l’un d’eux m’a menacé par la fenêtre de ma voiture pour que ouvrir ma portière mais comme la voiture était fermée il n’a pas pu ouvrir, il me menace pour que je baisse la vitre de la voiture, je cherche le bouton qui est près du volant et je m’imagine qu’il a pensé que je cherchais une arme, cela l’a rendu plus nerveux et il s’est enfuit mais tirant à l’aveugle sur la voiture, il a touché la lunette arrière et le pare-brise », explique le professeur toujours sous le choc. [Il simule comment il a été menaçé par l’ inconnu] « Alors j’ai crié Dieu, Dieu », quand j’ai crié c’est là qu’il a tiré, comme il ne les a pas tirées où j’étais assis je n’ai pas été touché et mon épouse María Antonia Oliva Bertrand est sortie, elle leur a crié dessus et se sont enfuis, ajoute-t-il. Il ne s’explique toujours pas comment il est encore en vie. Sur les lieux on a trouvé deux douilles de 9 millimètres.
Il a indiqué qu’avant la mort Renán Fajardo circulaient des rumeurs qui disaient qu’au 31 décembre dernier ils allaient tuer plusieurs professeurs des Beaux Arts. Renán Fajardo, ancien étudiant de l’école a été assassiné 22 décembre dernier. Habpia ahorcado et autour de son col a été trouvé un alhambre et dans la partie d’en arrière de sa tête un bois de balai avec lequel ils avaient fait comme un ridoir pour l’asphyxier. Voyez des détails.
Rafaël Cáceres, sub directeur de cette école a dénoncé en décembre devant le COFADEH qu’il recevait des menaces réitérées de d’inconnus qui lui disaient par des messages à travers leur cellulaire que lui elles allaient tuer. Infórmese ici sur le cas. Dans les dernières heures le COFADEH a reçu une autre dénonciation d’un professeur de cette même dépendance, celui qui a rapporté qu’il est poursuivi dans des véhicules sans plaque. Dans les prochaines éditions on donnera davantage de détails sur ce cas.
En ce qui concerne le professeur Vides, le COFADEH effectue les actions nécessaires pour lui protéger la vie. Sollicite aussi les mesures préventives correspondantes devant la Commission Interaméricaine des Droits Humains, CIDH.
La vie du sous-directeur des beaux arts en danger imminent
“Nous t’attendrons ces jours-ci, nous avons à accomplir la mission”, ce sont les dernières menaces envoyées en fin d’année au professeur Rafael Gerardo Cáceres, sous-directeur de l’École Nationale des Beaux-Arts à Tegucigalpa.
Cáceres a alerté le COFADEH le 20 décembre dernier qu’il avait reçu des menaces répétées à travers des SMS, les deux derniers reçus, le même jour où lui disaient “message : nous sommes déjà tout près”, dans un premier message et trois minutes plus tard il a reçu autre avertissement : "nous t’attendons jeudi”, envoyer depuis un téléphone portable. Plus de détails plus bas.
Le COFADEH a déjà présenté devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme, CIDH, des demandes de mesures de précaution face à la gravité des menaces et et d’autres cas où plusieurs personnes ont été victimes d’attentats, de séquestration ou d’exécution sommaire.
Pour la fin de l’année ils lui ont envoyé un autre message où ils lui ont disent “nous t’attendrons ces jours-ci, nous avons à accomplir la mission”, dont l’objectif principal est d’intimider le professeur Cáceres et de lui rappeler qu’ils attenteront à sa vie.
Dans la pétition envoyée à la CIDH, le COFADEH sollicite des mesures de précaution en faveur du Professeur Rafael Gerardo Cáceres, en ordonnant à l’État du Honduras les mesures suivantes :
Adopter les mesures nécessaires de protection pour protéger la vie et l’intégrité personnelle de Rafael Gerardo Cáceres.
Enquêter sur les faits qui entraînent ces mesures.
Par l’urgence de la situation, l’État doit informer la Commission Interaméricaine, avec la plus grande célérité, sur les actions concrètes qu’il a entreprises pour mettre les mesures de précaution en application.
Voir avec le bénéficiaire la manière d’implémenter les mesures de précaution qui lui sont octroyées.
Des inconnus lui avaient annoncé sa mort pour Noël
(explication sur les menaces reçues le 20 décembre)
“Au commencement j’ai cru que cela allait être une plaisanterie de mauvais goût et que c’était des petites menaces qui n’avaient pas de sens, cependant le 20 décembre ils m’ont envoyé deux SMS où ils m’annoncent ma mort pour Noël”, a déclaré Rafael Cáceres, sous-directeur de l’École Nationale des Beaux-Arts et ex-candidat député pour Francisco Morazán du parti Unification Démocratique, UD.
Les menaces de mort en utilisant les SMS sont devenues le principal outil du sale travail de la dictature. Elles fond peser de lourdes menaces sur plusieurs personnes qui vivent dans la crainte d’être exécutées à tout moment.
À mesure que le temps passe la situation s’aggrave, maintenant ils manipulent ma vie, ont plus de connaissance sur mon travail, cela m’a poussé à avoir beaucoup de suspicion et de soucis, fait remarquer Cáceres.
Il indique que les menaces ont commencé en août, “mais je n’y ai pas accrodé d’importance jusqu’au jour des élections où ils m’ont envoyé deux messages qui ressemblaient déjà plus à des menaces de mort”.
Le 20 décembre lui ont été envoyés deux sms qui lui disaient que son exécution aura lieu le 24 décembre à l’endroit où il passe toujours, “je sais que ce jour-là la mort me prendra”. Dans l’un des messages ils lui disent : “ta femme a voté pour toi”. Cela à propos de son épouse qui fait partie de la résistance et a sa participation à lui en tant que candidat député aux élections illégitimes que le gouvernement de facto a organisé le 29 novembre dernier.
Mais les menaces peuvent être dues aux activités dans l’École Nationale des Beaux-Arts, lieu où des tee-shirts avec messages de la résistance ont été imprimés. Avant même le retour du président Manuel Zelaya en septembre dernier.
Cáceres participait aux marches et il a déclaré qu’ingénument il n’avait jamais pensé qu’ils pouvaient faire des photos de lui et le filmer pour le poursuivre et pour le menacer ensuite. “Quand j’ai participé aux marches de la résistance j’essayais de parler de personne à personne de l’impact du coup d’État”, a-t-il rappelé.
Le sous-directeur de l’École Nationale des Beaux-Arts indique que cette situation le préoccupe beaucoup “parce qu’ils connaissent mes parcours de tous les jours, mon état d’âme s’est décomposé, je ne me sens plus au calme, j’ai eu à changer mon style de vie et cela affecte mon travail et renverse toute ma vie”.
Et il conclut : "Je crois que cela a à voir avec mon poste parce que là je peux influer sur la pensée des élèves, mais il pourrait tout aussi bien me tuer pour chercher à établir un précédent pour que des autres personnes aient peur, cela maintient ma famille très préoccupée".
Par la gravité du cas le COFADEH s’est occupé des mesures de précaution pour lui devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, CIDH.
Source :
Vos El Soberano Al introducirse a su casa desconocidos disparan contra vehículo de profesor de Bellas Artes
Defensores En Linea En inminente peligro la vida del subdirector de Escuela de Bellas Artes
Defensores En Linea Desconocidos anuncian su muerte con amenazas por celular, para esta navidad
Traduction : Primitivi