JEAN PIERRE GARNIER : Et si "Marseille m’étais comptée", rebelle ou désuette, clientélisme et promesse d’avenir.
Dans quel sens cultiver le mythe d’une ville prise d’assaut pour un ravalement de façade urbaine.
"Quelle peut être la place et le rôle de la culture alors que les rapports sociaux capitalistes ont envahi toutes les sphères de l’activité humaine ?
Est-elle encore en mesure de fournir un point d’appui pour résister et élaborer des alternatives ? Répondre à ces questions suppose une clarification préalable sur ce qui se joue autour de ce que l’on nomme « culture ».
Et qui, de fait, sous les effets conjugués des forces du marché et de l’État, se réduit au ’culturel’. Soit un régime de gouvernement des populations mariant le mercantile au consensuel qui désactive tout désir politique, et rêve d’un public « assis » et spectateur pour exorciser le spectre d’un peuple debout et agissant.
Il y eut pourtant au cours de l’histoire des moments où s’est opérée une interactivité entre des dynamiques d’émancipation collective et la mobilisation autour d’objets ou d’enjeux culturels. D’où une interrogation : comment oeuvrer à les repolitiser ?
Chercheur et enseignant en sociologie urbaine, Jean-Pierre Garnier est l’auteur de nombreux livres.
On lui doit entre autres :
Des barbares dans la cité, Flammarion, 1997
Le Nouvel Ordre local, L’Harmattan, 2000
Essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires, Editions Agone, mars 2010
Jean-Pierre Garnier collabore, entre autres, à Réfractions et au Monde libertaire.
Table de presse assurée par Transit librairie. "
le collectif Géographiques se propose d’introduire la soirée par un rappel sur le contexte historique et urbain dans lequel le label de capitale européenne de la culture a été obtenu, en essayant de tracer les contours de ce qui attend les Marseillais après 2013.