Hé les copain.es,
Le dernier film de Nicolas Burlaud co-produit par PRIMITIVI est sélectionné au prestigieux Festival des états généraux du film documentaire pour la séance Plein-air du vendredi 23 Août. Vous venez ?
"Tu vois, en automne tu as les étourneaux. Il y a très peu de règles qui gèrent le comportement des étourneaux. C’est très simple :
ce que fais ton voisin, fais-le.
Évite les obstacles.
En gros c’est ça. Et pourtant, de ce comportement-là émergent ces beaux patrons qu’on peut voir dans le ciel. Et la question, c’est pourquoi des fois ils se déplacent d’un côté ou d’un autre, qui est le chef ? En fait c’est rien, il suffit qu’il y en ait un seul qui a un truc, un moustique, un oiseau qui lui vient dessus et qui va l’éviter pour que les autres le suivent.
De ces comportements très simples de chaque individu, émerge quelque chose que nous on peut voir, et on se dit « c’est très beau », mais en fait il n’y a personne qui décide de ce patron là.
Alors est ce qu’il y a une conscience, une sensation d’être un vol d’étourneaux, je crois pas, nous on a quand même cette sensation-là, de se dire je suis un individu. Alors est-ce que la société elle a conscience d’être… une société ? Je sais pas."
Nous avançons dans le noir sans savoir ou nos pas nous mènent. Nous errons, parfois nous rebroussons chemin. Ce n’est que lorsque nous nous retournons et rassemblons nos souvenirs que nous voyons le chemin parcouru.
A 50 ans, je commence à faire des crises d’épilepsie lorsque mon hippocampe disjoncte. Cet étrange animal marin caché dans les limbes de nos cerveau sert à fabriquer nos souvenirs, en trichant un peu avec la réalité.
A 25 ans, Primitivi, collectif de téloche de rue, regarde dans ses tiroirs et fait le point sur son travail de conservation d’un quotidien populaire et militant du début du XXIè siècle.
Les lignes sinueuses dessinées ne sont pas vides de sens puisqu’elle nous ont mené où nous sommes. Elle sont jalonnées de constructions solides, de connexions entre des neurones ou d’ émotions partagées. Elle sont notre mémoire collective .