La cité Bassens fête ses 50 ans. Construite comme "cité d’urgence" pour vider le bidonville des treize-coins, elle est encore debout, et regarde son passé sans rougir. Musique, projections et convivialité, organisé par MADE, association de femmes implantée là-bas depuis plus de 10 ans. On y sera !
(en logo d’article : le dernier bloc de la vieille cité Bassens 1, démoli en 2008. )
OBJET : Evacuation du bidonville bd du Capitaine Gèze, quartier du Canet, Marseille 14è :
"J’ai l’honneur de vous rendre compte, que, sur réquisition de la Ville de Marseille, propriétaire, j’ai prêté les 22 et 23/01/64, le concours de la force publique pour l’évacuation du "bidonville" du Canet.
Les occupants des lieux, des gitans et des Nords-Africains ont été relogés : 41 familles à la Cité Bassens ; 39 Traverse du mazout ; 30 familles qui vivaient en roulottes ont été transportées à la Cayolle ; les autres, célibataires et 15 familles de gitans, se sont implantés, campagne "Roustan", Traverse du Mazout.
Archives municipales, rapport de l’officier de police au comissaire divisionnaire le 17.02.64"
Aujourd’hui, les quelques centaines de Roms baladés et expulsés sur Marseille paraissent à la mairie un problème insolvable. Les anciens de la cité Bassens gardent la mémoire du début des années 60 on l’on comptait au moins 8 bidonvilles géants, accueillant chacun plus de 500 familles : la Campagne Fenouille, La villette, Saint Barthélemy, Ruisseau-Mirabeau, Chieusse, la Calade, Colgate, le grand Arenas. D’autres se développaient comme les 13 coins. D’abord peuplé de Gitans, puis dans les années 50, d’Algériens. D’italiens aussi.
Dans les années 60, des programmes de construction sont entrepris par la mairie. En 1963, Bassens I, 110 logements est achevé. En janvier 64, les baraques du bidonville des treize coins sont évacuées puis détruites.
Bassens II sera achevé en 65 et accueillera les habitants de la "Ferme Nègre" à St Barthélémy, de la proprieté Sumian, de "la paternelle".