Doctorat Sauvage

Activisme vidéo, et maintenant ?

Festival MUFF - Marseille Underground Film & Music Festival
​Carte blanche à la LONDON COMMUNITY VIDEO ARCHIVE (LCVA)
et invitation de PRIMITIVI

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2 rendez-vous sur 2 jours : projections et atelier (voir plus bas)

Pour sa 3ème édition, le festival MUFF donne une carte blanche à la London Community Video Archive (LCVA).
20-West London media workshop

Les filles du MUFF ont contacté Primitivi pour participer à cette programmation et pour préparer un atelier-discussion autour des thématiques qui rassemblent le travail de la LCVA et celui de notre collectif, respectivement à Londres et à Marseille. Cette proposition nous a tout de suite emballé parce qu’elle résonne bien fort avec le cheminement du Doctorat Sauvage.

17-Portapak

"Lorsqu’au début des années 70 la vidéo portative a été commercialisée et est devenue accessible, ce média a été investi par des personnes ignorées dans les médias de masse ou y étant sous représentées : les habitantEs des quartiers populaires, les groupes militants, les femmes, les noirEs et les minorités ethniques, les gay et les lesbiennes, les handicapéEs. En s’impliquant pour l’émancipation sociale et politique et en combattant toutes les formes d’exclusion, la "vidéo communautaire" s’est inscrite dans des problématiques qui sont aujourd’hui toujours d’actualité : le logement, les espaces publics, la discrimination, la jeunesse, les arts." (traduit depuis le site de LCVA).

La LCVA est un projet communautaire et universitaire initié il y a quelques années par deux anciens activistes vidéo, Tony Dowmunt and Andy Porter. Leur boulot est de rassembler les archives, principalement en vidéo, mais aussi des brochures, des tracts, des affiches, qui concernent des productions vidéos dans Londres et sa région dans les années 70 et 80 et provenant de collectifs institués ou de militants en lutte contre les discriminations raciales, sociales, sexistes, homophobes. La LCVA, implantée dans le département de communications et médias de l’université de Goldsmiths, a entrepris un travail rigoureux de numérisation de tous ces documents.

Pour Tony Dowmunt, "il est vital de préserver l’histoire de nos communautés, leurs hauts et leurs bas, leurs luttes et leurs fêtes, pour les générations futures".

Au-delà des souvenirs, la diffusion de ces archives construit des ponts entre les générations pour nourrir les batailles présentes du vécu et des histoires des ancienNEs.

​ Cette histoire vient donner un peu plus de grain à moudre à nos préoccupations dans le Doctorat Sauvage : comment se raconter ? comment utiliser les productions du passé pour renforcer les identités et les luttes sociales et politiques aujourd’hui ? Les questions que porte Primitivi depuis sa naissance, il y a 20 ans.

Autour de cette expérience de LCVA, en apprenant les conditions de productions de ces films (qui a pris ces outils de la vidéo en main pour produire des films de lutte, comment ils ont été diffusés à l’époque, etc.) on pourra échanger et faire émerger des idées sur nos manières de produire des films de lutte aujourd’hui.

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LCVA trailer 2018 from London Community Video Archive on Vimeo.

** SAMEDI 27 octobre à 18h30 PROJECTION PLEIN AIR SUR LA PLAINE

(place Jean Jaurès - Marseille 5ème)
(rapatriement dans la salle du vidéodrome en cas de mauvais temps)

The London Community Video Archive : les débuts de l’activisme vidéo

Cette projection montrera une sélection issue du fonds de la London Community Video Archive, comprenant des vidéos autour de luttes liées à l’habitat, d’émeutes ou de militantismes homosexuels.

La séance sera présentée par Ed Webb-Ingall, un des membres fondateurs de la London Community Video Archive et suivi d’une discussion avec ce dernier et des membres de Primitivi.

1-Barefoot

On s’est dit que c’était pertinent de proposer de faire cette projection en plein air, sur la Plaine (place Jean Jaurès). Vu l’actualité du quartier, avec l’imminence des travaux sur la place et la mobilisation contre ce projet de transformation urbaine imposé par la mairie en négation de l’intérêt des habitants et des usagers, on pense que ça a du sens de questionner l’usage de la vidéo activiste. C’est une manière pour nous de contribuer à la mobilisation.

​ Les films programmés ont été sélectionnés par Ed Webb-Ingall de la LCVA, l’équipe du MUFF et Primitivi dans les archives de la LCVA consultables là : http://the-lcva.co.uk/items . Les films projetés ont été traduits pour l’occasion par l’équipe du MUFF.

  • ​How to Use a Portapak (extraits) - 2’44 / 1978 / UK / VOSTFR
    Comment utiliser un Portapak.
  • The Battle for Powis Square - 21’ / 1974 / UK / VOSTFR
    Cette vidéo retrace la « Bataille de Powis Square », lutte d’un groupe d’habitants du quartier de Notting Hill pour faire d’un square privé, Powis Square, un jardin public, alors que les politiques locales s’y opposent.
  • Who Killed Colin Roach ? (extraits) de Isaac Julien - 11’ / 1983 / UK / VOSTFR
    Questions autour de la mort de Colin Roach, jeune Noir britannique de 21 ans abattu par la police en 1982.
  • Watch Out — There’s a Queer About ! - 8’ / 1980 / UK / VOSTFR
    Vidéo parodique montrant la reconstitution d’une enquête de police et le harcèlement d’hommes gays… du point de vue de la police !

DIMANCHE 28 octobre de 14h à 17h (à DATA - 44 rue des Bons Enfants) :

ATELIER ACTIVISME VIDÉO, ET MAINTENANT ? Avec : Ed Webb Ingall (London Community Video Archive), Primitivi

(sur inscription à info@festivalmuff.com ou à la billetterie du MUFF ou à la projection la veille)

3-Video in community work

Après la projection de la veille, on vous invite à une discussion ouverte et participative autour du rôle de la vidéo et de l’archive vidéo comme outil de lutte dans le débat contemporain, pour les groupes militants et politiques.

On regardera des vidéos et on partagera des méthodologies pour produire des vidéos politiques et critiques qui peuvent servir nos luttes et renforcer nos groupes.

Ce moment rentre pour nous dans la continuité des rencontres qu’on a organisées autour des Newsreel, de la semaine pour des propositions pour des télés populaires avec l’EPLACITE, puis autour de comment raconter les quartiers populaires.


C’est à chaque fois l’occasion d’aller voir ailleurs ce qui s’est fait, ou se fait. Et on continue à creuser ce sujet pour en tirer quelques pistes de réflexion et d’action.


Portfolio


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