CHARIVARI MASQUé
Manifestation contre la vidéosurveillance
17 décembre 2011
Rendez-vous 11heure
en bas du Cours Julien (côté Lycée Thiers)
le flyer est téléchargeable en fin d’article
La Plaine, le samedi. Le marché prend toute la place et encore plus. On se bouscule, un peu, pour se saluer ; on se laisse aller au gré des trouvailles, on glane quelques histoires. Ailleurs on boit un verre sur une terrasse, on échange les nouvelles, des tuyaux et les bons plans. Il y a des soirs de match, des jours de fêtes, certaines nuits où la même vie foisonne dans la rue. L’espace public prend sens à Marseille, tout ceci n’est pas encore une formule creuse.
On est bien loin des rues aseptisées de certains quartiers. Là où les boulevards ne sont que points de passage obligés entre boulot et appart, appart et supermarché. Mais apparement c’est cette vie là qu’ils voudraient nous voir mener. La mairie, la préfécture voudrait un Marseille plus lisse où le tumulte serait réduit jusqu’à devenir simple argument publicitaire.
Pour parvenir à leur but, ils ont une nouvelle solution : l’installation de quarante caméras sur le quartier et la présence d’incessantes patrouilles.
Avec le petit pretexte de réduire la délinquance, c’est une nouvelle
ambiance qui est installée.
La discussion au café, sur les marches du Cours Ju, qui on croise, qui on voit, l’affiche qu’on colle, nous voilà potentiellement épiés, controlés. Derrière le malaise d’être observé, il y a celui, plus profond, d’être jugé par un oeil étranger.
L’attroupement après un concert, un match autour d’un boeuf improvisé, il n’y voit que du bruit, de la gênes ou du trafic. Là où deux personnes se disputent, il voit la bagarre à couteaux tirés. Pour eux d’incessants potentiels débordements à gérer.
Conscient de ce regard posé sur nous. Nous faudrait-il changer, de
façon volontaire, nos habitudes ? Devrions-nous adapter nos comportements à l’idée qu’ils se font de la norme ?
Sur ce point, soyons prêts à les décevoir !
Retrouvons l’anonymat et fêtons-le avec masques et paillettes !
Trouvons dans la joie, les gestes qui nous manquent.
Renversons les règles dans un joyeux charivari.
Amenons musique et feux de joie, casseroles et chamboul’tout, costumes et drapeaux !
RDV le 17 décembre pour une première manifestation,
à 11heures en bas du cours Julien.