5 jours à 6 collectifs à Marseille pour explorer la mise en fiction, l’écriture collective et faire des ponts entre le texte et l’image-son.
Entre le 27 septembre et le samedi 1er octobre 2022, Primitivi accueillait une session de formation à Marseille avec tous les collectifs du projet RECITS : les CEMEA Pays de la Loire, ZinTV de Bruxelles, SMK Videofactory de Bologne, Càmeresiacció Coop de Barcelone. Et les Ateliers de l’Antemonde passaient toute la semaine avec nous.
Il y a déjà plus de 3 ans, nous avions échangé avec les Ateliers de l’Antémonde sur notre envie de croiser nos pratiques de réalisation audiovisuelles avec leur approche de la mise en fiction - à travers les labo-fiction - et leur pratique des ateliers d’écriture collective. Nous avons ensemble réussi à concrétiser une première rencontre dans le cadre du projet RECITS.
L’envie commune était de travailler le désir de futurs désirables. Que ce soit les Ateliers de l’Antemonde avec le livre Bâtir Aussi, ou Primitivi avec le film La Bataille de la Plaine, nous avons, dans nos deux collectifs, l’envie prononcée de creuser l’intuition que de nous décaler par le prisme du récit fictionné nous permet de provoquer le réel ou de le dévoiler sous une forme qui n’aurait pas été de soi.
Nous avons concocté un programme de 5 jours où les participant·e·s découvraient la proposition du labo-fiction, se transportaient en 2026, dans l’Haraka, 15 ans après la révolution, se faisaient accompagné dans la ville par le poète Nicolas Mémain, puis se lançaient dans une expérience d’écriture et de création audiovisuelle jusqu’à la réalisation d’un petit objet filmique - sous forme d’exercice.
Montage Genoux from primitivi on Vimeo.
Mettre en place l'utopie from primitivi on Vimeo.
GROUPE MAIN from primitivi on Vimeo.
GROUPE PIED.mp4 from primitivi on Vimeo.
Avec générosité et sens de l’accueil, les 8 Pillards nous avaient mis à disposition leur grandioses locaux pour déployer nos activités.
Et puis notre semaine n’aurait pas tourné rond sans le soin apporté par José dans la confection de nos repas quotidiens et sans le réconfort de la bouillabaisse d’un soir concoctée par Hélène. Nous les remercions bien bas tout·e·s les deux.
Nous n’oublierons pas non plus la rencontre avec le Collectif des Habitant·e·s Organisé·e·s du 3ème arrondissement, et avec les Ami·e·s du Jardin Levat qui nous ont accueilli au Couvent Levat pour nous parler de leurs actions diverses et de leurs collectifs.
Rencontre, suivie le soir par une projection de la Jetée de Chris Marker dans les locaux du Couvent Levat que nous avait mis à disposition Juxtapoz.
La barre avait été placée haute, autant à travers le programme, que dans la mise en œuvre d’un dispositif de traduction simultanée. Grâce au collectif Bla, nous avons pu bénéficier d’équipement DIY à base de boîtiers, de casques et de micros. Tout un groupe d’amiEs qui se sont improviséEs interprètes avec grand talent, est venu nous prêter main forte pendant la semaine.
Tout cela a été bien expérimental. C’était la première fois que les un·e·s et les autres nous nous essayions à cette expérience de passer en si peu de temps, et à plusieurs, d’un texte littéraire à un film ; et l’inverse.
Le temps à disposition était court et chacun·e a dû faire le deuil de quelques envies personnelles nées au cours des 2 jours de fabrication. Mais le résultat est riche et donne des idées pour prolonger l’expérience. Dans des ateliers ? Ou des créations cinématographiques ? Nous avons terminé la semaine en échafaudant des plans de formation à partir de la proposition de la semaine. A suivre !
Avec Primitivi, cette session nous a replongé dans les dynamiques de recherche et de tentatives formelles initiées pendant le Doctorat Sauvage en Média Libre.
